[12/12/2007 18:02:58] PARIS (AFP) La Bourse de Paris est repartie à la hausse mercredi, avec un CAC 40 qui a gagné 0,32%, les opérateurs profitant de l’aubaine de l’annonce d’une action coordonnée des Banques centrales pour tenter de résoudre les problèmes de liquidités. L’indice parisien a progressé de 18,56 points à 5.743,32 points, dans un volume de transactions de 5,99 milliards d’euros, au lendemain d’une baisse de 0,45%. Londres a gagné 0,35%, Francfort 0,83% et l’Eurostoxx 50 0,44%. Tout s’est joué en l’espace de cinq minutes, quand a été publié le communiqué de la Réserve fédérale américaine (Fed) à 15H00 (14H00 GMT): le CAC 40 a subitement grimpé de près de 100 points, passant de -0,56% à +1,15%. “Aujourd’hui, la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre, la Banque centrale européenne, la Réserve fédérale et la Banque nationale suisse annoncent des mesures visant à soulager les pressions élevées sur les marchés du financement à court terme”, détaillait la Fed. Ces Banques centrales ont engagé une action concertée prévoyant notamment de proposer des liquidités aux banques par le biais d’enchères. “Ce sont les rachats de découvert qui ont provoqué ce mouvement de la Bourse, dans un marché où les carnets étaient dégarnis, avec des investisseurs qui avaient pris des positions vendeuses”, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien. Les opérateurs semblaient en effet plutôt parier sur une baisse des cours après les 3,2% pris sur les cinq séances précédentes, dont quatre consécutives de hausse. “Les ordres d’achat qui étaient dans les tuyaux ont aussi été accélérés. C’est un effet qui a été de courte durée. Ensuite le marché a corrigé”, a ajouté le vendeur d’actions. En début de séance, l’humeur était sombre, les marchés se montrant relativement déçus de la baisse mardi par la Fed de son taux directeur d’un quart de point, à 4,25%, alors qu’une baisse d’un demi-point semblait envisageable. “L’action concertée des Banques centrales ne règle pas tous les problèmes. C’est une ébauche de solution dont on verra plus tard ce qu’elle coûte. Sans doute aurons-nous d’autres mauvaises surprises concernant la crise du crédit”, a estimé le vendeur d’action. “Cette décision montre au moins qu’il y a une volonté des Banques centrales d’intervenir. Cela a été suffisant pour aujourd’hui”, a-t-il conclu. Société Générale (-1,09% à 105,72 euros), BNP Paribas (+0,28% à 77,62 euros), Crédit Agricole (+0,74% à 24,36 euros), Dexia (-1,17% à 17,80 euros) et Natixis (+0,81% à 14,65 euros) ont diversement réagi après l’action des Banques centrales. EDF (+0,37% à 81,80 euros) a profité d’un amendement, adopté par l’Assemblée nationale, donnant la possibilité aux ménages de revenir aux tarifs réglementés jusqu’en 2010. Gemalto (+3,98% à 23,01 euros) a vu ses ambitions saluées par les analystes, au lendemain d’une réunion avec ces derniers. Le fabricant de cartes à puces, qui a renoué avec la croissance au troisième trimestre, avait revu à la hausse mardi son objectif de résultat d’exploitation pour 2007. ArcelorMittal (+1,83% à 51,79 euros) a séduit avec un nouveau programme de rachat de 44 millions d’actions sur deux ans, soit environ 3% de son capital. Gaz de France (-0,80% à 39,62 euros) a pâti de l’annonce du fournisseur français de gaz Altergaz, contrôlé à 28% par l’italien Eni, qui a promis aux ménages des prix du gaz “toujours inférieurs” aux tarifs réglementés de GDF. CNP Assurances (+3,85% à 87,75 euros) a bénéficié de l’attrait des investisseurs après une note des analystes de HSBC s’inquiétant de la volatilité du cours de son concurrent Axa (-0,70% à 28,31 euros), qui serait pénalisante si les marchés actions devaient baisser. Club Med (-1,53% à 43,86 euros) a souffert à la veille de la publication de ses résultats annuels 2006/2007, qui devraient selon les analystes pâtir de l’absence de cessions immobilières au second semestre. |
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