[12/12/2007 22:17:56] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé en hausse mercredi une séance très volatile, qui l’a vue alterner hauts et bas, les investisseurs étant partagés entre d’éventuelles pertes à venir des banques et les nouvelles mesures annoncées par la Réserve fédérale (Fed) pour contenir la crise financière: le Dow Jones a pris 0,31%, et le Nasdaq 0,71%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a progressé de 41,13 points à 13.473,90 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 18,79 points à 2.671,14 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a, lui, avancé de 8,94 points à 1.486,59 points (+0,61%). “Il y a beaucoup de confusion, les investisseurs ne savent plus quoi faire”, a résumé Mace Blicksilver, analyste chez MarbleHead Asset Management, en référence à une nouvelle intervention de la Fed pour tenter de desserrer les conditions du crédit, alors que la veille elle avait abaissé d’un quart de point de pourcentage son taux directeur quand le marché rêvait d’un demi-point. “Les investisseurs et les traders essayent de comprendre si le plan de la Fed est destiné à fortifier leur moral ou si c’est le signe que la situation empire”, a-t-il ajouté. Critiquée la veille, la Fed a annoncé, peu avant l’ouverture de la Bourse, qu’elle allait attribuer, de concert avec quatre autres banques centrales, des liquidités aux banques commerciales via un système d’enchères, dont la première est prévue le 17 décembre. Au total, elle s’apprête à injecter 40 milliards de dollars sur les marchés, en plus de ses outils traditionnels. Cette action “ambitieuse” a boosté le Dow Jones, qui a effacé dès l’ouverture la quasi totalité de ses pertes de la veille, les analystes observant qu’elle allait “calmer” la nervosité du marché et “relancer” les investissements. Mais à quelques heures de la fin de séance, les investisseurs ont paniqué devant les informations en provenance du secteur financier, principale victime de la crise immobilière, indiquant la propagation de celle-ci et son lot de dépréciations d’actifs à 2008, selon les analystes de Briefing.com. La deuxième banque américaine Bank of America (-2,73%) a annoncé que ses “résultats vont être décevants” au quatrième trimestre à cause de provisions désormais évaluées à 3,3 milliards de dollars, mais qu’elle sera néanmoins bénéficiaire. Le PDG de la banque a aussi affiché un certain pessimisme pour 2008, sur fond de ralentissement de l’économie américaine. En sus, elle a également subi une recommandation négative par sa rivale Merrill Lynch (+0,35%), tout comme JP Morgan (+0,46%) et Wachovia (-3,38%). Quatrième banque américaine, cette dernière a dit tabler sur des dépréciations d’actifs de l’ordre de 1 milliard de dollars au quatrième contre 500 à 600 millions estimés en novembre. Première banque du pays, Citigroup (-5,30%), qui a tourné la page Charles Prince en nommant Vikram Pandit, l’actuel responsable de la clientèle institutionnelle, comme directeur général, a subi une recommandation “très négative” d’une de ses concurrentes Morgan Stanley (+0,84%), selon les analystes. Plusieurs observateurs sont aussi sceptiques sur le choix de M. Pandit pour redresser le groupe. Le prêteur hypothécaire Washington Mutual (WaMu) a chuté de 7,81%, malgré l’annonce des mesures d’économies et une levée d’argent frais de 3 milliards de dollars pour surmonter la crise des “subprime”. Dans l’agenda macro-économique du jour, la hausse du pétrole a poussé le déficit commercial des Etats-Unis de 1,2% en octobre à 57,8 milliards de dollars, contre 57 milliards attendus. Les chiffres de septembre ont été révisés en hausse à 57,1 milliards de dollars, au lieu de 56,5 initialement. Les prix à l’importation ont, quant à eux, bondi en novembre de 2,7%, toujours sous l’effet des prix du pétrole. Le marché obligataire a légèrement baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,076%, contre 3,990% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,531%, contre 4,482%. |
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