Wall Street recule en début de séance, pénalisée par la peur de l’inflation

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[14/12/2007 15:56:25] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York était en baisse vendredi en matinée, après un nouveau signe de la persistance des tensions inflationnistes aux Etats-Unis: le Dow Jones cédait 0,60%, tandis que le Nasdaq perdait 0,50%.

Vers 15H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 81,29 points à 13.436,67 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 13,30 points à 2.655,19 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 baissait, lui, de 0,61% (-9,06 points) à 1.479,35 points.

Jeudi, Wall Street avait terminé sur une note contrastée, les investisseurs s’étant notamment inquiétés d’un bond des prix à la production: le Dow Jones était finalement parvenu à gagner 0,33%, le SP 500 0,12%, mais le Nasdaq avait perdu 0,10%.

Les craintes au sujet de l’inflation ont redoublé vendredi, avec, cette fois-ci, un bond des prix à la consommation en novembre. L’indice général, qui prend en compte l’énergie –et donc la flambée des prix du pétrole– et l’alimentation, a augmenté de 0,8%, ce qui est la hausse la plus forte depuis plus de deux ans.

Sur un an, la hausse des prix (hors énergie et alimentation) a atteint 2,3%, ce qui est au-dessus du seuil de tolérance de 2% de la Réserve fédérale (Fed), qui doit trancher entre lutte contre l’inflation et soutien de la croissance économique.

“Cela agite un chiffon rouge à propos des perspectives de l’inflation”, a jugé Dick Green, de Briefing.com.

“L’inflation ne devrait toutefois pas s’accélérer fortement vu que la demande économique s’affaiblit clairement. Néanmoins, même de modestes pressions inflationnistes pourraient empêcher la Fed de baisser fortement ses taux d’intérêt”, a poursuivi l’analyste.

“Une inflation plus forte que prévu n’est jamais une bonne chose pour les marchés financiers”, a résumé M. Green.

Autre point noir de ce début de séance, le secteur bancaire était encore une fois ébranlé après l’annonce de la première banque américaine, Citigroup (-1,26% à 30,62 dollars), qu’elle allait prendre en charge 49 milliards de dollars d’actifs dépréciés en provenance de fonds. Mais “c’est un effort destiné à éviter davantage de vente d’actifs”, a relativisé Frederic Dickson, de DA Davidson & Co.

Toutefois, dans la foulée de cette annonce, l’agence de notation Moody’s a abaissé d’un cran sa note principale de Citigroup, estimant que les ratios de capitalisation de Citigroup allaient rester faibles.

Plusieurs autres valeurs du secteur bancaire étaient sanctionnées dans la foulée, par crainte d’autres annonces surprises à venir, et aussi parce que les chiffres de l’inflation ont repoussé la perspective d’une autre baisse des taux de la Fed, dont les institutions financières sont les premières à en profiter. Merrill Lynch perdait 1,14%, JPMorgan 1,77% et Bear Stearns 1,45%.

Par ailleurs, le groupe de location d’équipements professionnels United Rentals gagnait 7,99% à 22,85 dollars, après l’acceptation de sa plainte contre le fonds Cerberus, qui a renoncé à l’acheter.

En revanche, Advanced Micro Devices (AMD) perdait 2,49% à 8,62 dollars. Ses prévisions optimistes d’un retour aux bénéfices pour 2008 ont été contrebalancées par le retard de ses nouvelles puces quadricoeurs opérationnelles, disponibles seulement au premier trimestre 2008.

United Technologies (UTC, +0,31% à 77,85 dollars) profitait peu de la confirmation de ses objectifs financiers pour 2007.

Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 4,215%, contre 4,170% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,639%, contre 4,611%.

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 14/12/2007 15:56:25 – © 2007 AFP