[14/12/2007 17:34:55] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a finalement rebondi vendredi, le CAC 40 gagant 0,26%, après une journée d’hésitations et la chute de la veille, alors que les banques restent sous surveillance, des économistes estimant qu’il vaut mieux les recapitaliser que les abreuver de liquidités. L’indice parisien a perdu 14,45 points à 5.605,36 points, dans des échanges faibles, de 4,87 milliards d’euros. Il avait perdu 2,65% jeudi. Londres a pris 0,52%, Francfort 0,25% et l’Eurostoxx 50 0,27%. “Les actions des banques, en baissant, approchent de la zone où leurs actions seraient vraiment bon marché, mais il est encore trop tôt pour en acheter, car trop d’incertitudes demeurent”, a commenté à l’AFP Gérard Augustin-Normand, président de la société de gestion Richelieu Finance. Pour rassurer les investisseurs, la première banque américaine Citigroup va directement rapatrier dans son bilan comptable la somme colossale de 49 milliards de dollars de créances à risques, largement dépréciées. Elles étaient jusqu’ici détenues par des sociétés d’investissement placées sous le contrôle de Citigroup, mais qui peinent à se refinancer sur les marchés monétaires. “Le problème des banques n’est pas un problème de liquidité mais de capitalisation”, a expliqué l’économiste Patrick Artus vendredi, selon qui des banques impliquées dans les crédits risqués doivent rassurer les investisseurs en montrant qu’elles peuvent assumer les pertes de ces marchés. “La liquidité globale est très abondante, mais elle s’investit sélectivement”, en bons du Trésor, en matières premières ou en actions des pays émergents, mais pas en prêts interbancaires, ni en créances de ces sociétés d’investissement qui avaient acheté des créances risquées, a ajouté l’économiste de Natixis, dans une note à ses clients. Par conséquent, la liquidité ne va pas là où elle manque, selon M. Artus. D’autre part, les chiffres de l’inflation ont inquiété les investisseurs. Les prix à la consommation ont bondi de 0,8% en novembre aux Etats-Unis et de 0,3% hors énergie et alimentation. Ces mauvaises surprises font qu’en un an la hausse des prix a atteint 4,3% –au plus haut depuis juin 2006–, ce qui complique la tâche de la Réserve fédérale américaine, au moment où elle cherche à donner de l’oxygène à des banques en difficultés. Société Générale (-1,21% à 100,67 euros), BNP Paribas (-0,12% à 74,64 euros), Natixis (-0,56% à 14,10 euros), Crédit Agricole (+0,08% à 23,76 euros) et Dexia (+0,58% à 17,29 euros) ont globalement freiné la hausse du CAC 40, faisant une nouvelle fois les frais de l’inquiétude des investisseurs. Ubisoft (+10,27% à 65,49 euros) a battu un nouveau record après avoir relevé de 24% ses prévisions du chiffre d’affaires trimestriel, grâce à la vente d’autant de copies du jeu “Assassin’s Creed” en seulement quatre semaines qu’il n’en prévoyait à l’origine sur quatre mois et demi. Depuis sa sortie à la mi-novembre, ce jeu “se classe parmi les deux ou trois meilleures ventes (Playsation3 et Xbox360) sur l’ensemble des territoires”, a révélé le groupe, qui a franchi vendredi le seuil de trois milliards d’euros de capitalisation boursière. Danone (+1,31% à 58,76 euros) est prêt à suspendre les procédures engagées contre son partenaire historique en Chine, Wahaha, en échange de “négociations sérieuses”. Peugeot (-1,19% à 54,86 euros) a vu ses immatriculations en Europe en novembre accuser un recul de 2,1%, même si sa part de marché est restée stable à 12,5%. Thomson (-1,38% à 9,98 euros) est tombé au niveau le plus bas de son histoire, illustrant la baisse de confiance des investisseurs dans le groupe de technologie pour les médias, dont les résultats ont souvent déçu. Kaufman and Broad (-5,60% à 31,83 euros) a été pénalisé par une note de la Société Générale, qui a revu sa recommandation à “vendre”, contre “acheter” précédemment, conséquence d’un abaissement de ses prévisions pour les résultats 2008 et 2009 du groupe. |
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