[16/12/2007 11:07:55] ROME (AFP) Air France-KLM propose à Alitalia “une alliance, pas une acquisition”, a indiqué samedi à des journalistes italiens son président, Jean-Cyril Spinetta, dont l’offre de reprise de la compagnie nationale italienne en difficulté divise le gouvernement de la péninsule. Selon le correspondant à Paris du Corriere della Sera, le principal quotidien italien, M. Spinetta a déclaré avoir proposé à Alitalia “un échange d’actions, ce qui signifie qu’Alitalia entrera de plein droit dans la holding avec Air France et KLM”. Air France “propose un accord analogue à celui conclu avec succès avec la compagnie hollandaise (KLM) qui a maintenu ses lignes, son personnel et son identité”, affirme le président d’Air France en réponse aux nombreuses inquiétudes exprimées en Italie au sujet d’une disparition pure et simple d’une compagnie symbole de l’indépendance nationale. L’Etat italien, actionnaire à 49,9% d’Alitalia, cherche depuis un an un repreneur pour la compagnie qui perd un million d’euros par jour. Une alliance Air France-KLM-Alitalia “produira un vrai champion industriel européen” capable d’affronter la compétition mondiale, estime M. Spinetta dont l’offre de reprise est en compétition avec celle de la petite compagnie italienne Air One. Selon lui, les chiffres de réduction de personnel prévus par le plan d’Air France-KLM et ayant circulé en Italie sont “irréalistes”. Ces réductions peuvent être limitées “à mille, maximum mille cinq cents postes et dépendent aussi de l’avenir de la filiale (à bas coûts) d’Alitalia Volare”, précise M. Spinetta. Le président d’Air France-KLM confirme d’autre part que son offre prévoit “une rénovation de la flotte d’Alitalia au rythme de deux ou trois nouveaux avions par an, Boeing, ou Airbus” et la création d’un seul hub à Rome-Fiumicino pour Alitalia. “Dans aucun pays, il n’y a de place pour deux hubs”, affirme M. Spinetta qui promet que “l’aéroport de Milan-Malpensa restera un grand aéroport” dont “les correspondances et les horaires seront revus pour continuer à la relier aux principaux aéroports européens et internationaux”. “Affirmer que le hub italien doit être Rome-Fiumicino n’est pas un caprice, mais une évaluation objective du marché”, affirme encore M. Spinetta en réponse à la levée de boucliers déclenchée par sa proposition à Milan et en Lombardie. Faute d’accord au sein du gouvernement italien de Romano Prodi, Alitalia a dû retarder sa décision sur le choix d’un repreneur potentiel et se prononcera mardi prochain sur les offres d’Air France-KLM et de la compagnie italienne Air One. |
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