Eurocopter nie avoir perdu “officiellement” un contrat d’hélicoptères en Inde

 
 
[18/12/2007 09:45:29] NEW DELHI (AFP)

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Le vice-président d’Eurocopter pour l’Asie, Norbert Ducrot, à New Dehli, le 18 décembre 2007 (Photo : Manan Vatsyayana)

Le constructeur d’hélicoptères Eurocopter, filiale de EADS, a démenti mardi l’annulation “officielle” par l’Inde début décembre d’un appel d’offres de 600 millions de dollars qu’il avait gagné pour équiper l’armée de 197 appareils, selon l’un de ses dirigeants.

“Il n’y a pas de déclaration officielle concernant l’annulation (de cet appel d’offres). Nous n’avons aucune information officielle”, a déclaré à la presse à New Delhi le vice-président d’Eurocopter pour l’Asie, Norbert Ducrot.

“Je n’ai jamais reçu la déclaration que j’ai lue dans la presse”, a-t-il martelé.

“Nous n’avons jamais reçu la moindre confirmation de l’annulation de cet appel d’offres”, a renchéri Michel Boivin, conseiller économique de l’ambassade de France en Inde.

Des fonctionnaires du ministère indien de la Défense avaient indiqué lundi à l’AFP que EADS “contestait le fondement même de l’annulation de cet appel d’offres” d’une valeur de 600 millions de dollars et qui avait été remporté en février par Eurocopter.

Le porte-parole de ce ministère avait annoncé le 6 décembre à l’AFP “l’annulation” de cet appel d’offres pour des irrégularités dans le processus d’attribution et à la suite d’allégations de “corruption” dans la presse.

“Un nouvel appel d’offres sera bientôt lancé”, avait-il promis.

Ce mauvais coup pour l’industrie européenne de défense, alléchée par le juteux marché indien, est intervenue avant la visite à New Delhi fin janvier 2008 du président français Nicolas Sarkozy, qui devrait parler de coopération dans le nucléaire civil et d’éventuels contrats d’armements.

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Un hélicoptère Eurocopter de l’armée de l’Air de type Fennec, à Kourou en Guyane

Vainqueur de la compétition, Eurocopter n’avait plus qu’à signer formellement son contrat pour fournir à l’armée indienne 197 appareils Fennec, des hélicoptères légers qui sont la version militaire de l’Ecureuil.

“Nous continuons à discuter avec le ministère de la Défense (…) Nous sommes dans la phase de négociation du prix”, a assuré M. Ducrot.

Le numéro un mondial du secteur avait été préféré à l’américain Bell et au russe Kamov, mais le processus d’attribution avait été suspendu en juin après l’ouverture d’une enquête sur un lien entre un général indien et un membre d’Eurocopter en Inde.

“Je suis sûr que les deux autres concurrents, Bell et Kamov, n’ont pas été satisfaits d’avoir été disqualifiés après l’appel d’offres”, a relevé M. Ducrot.

A l’époque, Bell “s’était plaint, affirmant que sa candidature avait été écartée pour des raisons injustifiées”, avait expliqué début décembre un responsable du ministère de la Défense.

Bell avait fait valoir qu’un “officier faisait partie du comité d’évaluation (du ministère de la Défense) alors que son frère dirigeait l’unique distributeur d’Eurocopter en Inde”, avait-il ajouté.

New Delhi a interdit le recours à des intermédiaires dans le secteur de la défense à la suite de scandales de corruption présumée dans l’attribution de contrats d’armements dans les années 1980.

“EADS et Eurocopter (…) respectent scrupuleusement les règles françaises et européennes relatives à ces questions”, a répété mardi Eurocopter.

Le groupe est aussi accusé d’avoir présenté, lors de tests, le modèle civil et non militaire de son appareil. M. Ducrot a rappelé que “l’appel d’offres ne demandait pas qu’une version militaire soit utilisée pour des essais en Inde”.

 18/12/2007 09:45:29 – © 2007 AFP