Alitalia repousse le choix d’un partenaire à vendredi

 
 
[18/12/2007 20:50:21] MILAN (AFP)

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Logo de la compagnie aérienne Alitalia (Photo : Giulio Napolitano)

Le conseil d’administration d’Alitalia, qui s’est réuni une nouvelle fois mardi pour tenter de faire son choix entre Air France-KLM et Air One comme repreneur, a décidé de renvoyer sa décision à vendredi, a annoncé la compagnie aérienne italienne dans la soirée.

A l’issue d’une réunion de plus de quatre heures, Alitalia a annoncé dans un communiqué qu’elle avait décidé d'”ajourner” le conseil d’administration au vendredi 21 décembre à 09H00 GMT.

La compagnie a toutefois indiqué avoir “terminé l’examen des offres qui lui sont parvenues” et affirmé que la nouvelle réunion de vendredi servirait à affiner “le choix (du partenaire) avec lequel seront entamées les négociations exclusives”.

La nouvelle réunion de vendredi interviendra au lendemain de la rencontre prévue jeudi entre Nicolas Sarkozy et le président du conseil italien Romano Prodi, qui ont prévu d’évoquer le dossier Alitalia, lors de la visite du président français à Rome.

Le ministre des Transports Alessandro Bianchi – l’Etat italien est actionnaire à 49,9% de la compagnie – avait évoqué dès mardi après-midi la possibilité d’un report de la décision sur le choix d’un partenaire et estimé que “quelques jours supplémentaires étaient nécessaires pour étudier les deux plans de reprise”.

Le 13 décembre, le conseil d’administration avait déjà échoué dans sa tentative de désigner un repreneur.

Alitalia, qui perd plus d’un million d’euros par jour, doit choisir entre les deux candidatures restées en lice: celles du premier groupe aérien mondial Air France-KLM et celle de l’italien Air One, partenaire commercial de l’allemande Lufthansa.

Le groupe franco-néerlandais, implicitement préféré par le patron d’Alitalia Maurizio Prato, propose un échange d’actions permettant à la compagnie italienne d’entrer de plein droit dans la holding avec Air France et KLM.

Le président d’Air France Jean-Cyril Spinetta a proposé une offre (non contraignante à ce stade) de 35 centimes par action, une recapitalisation de 750 millions d’euros et a prévu de supprimer entre 1.600 et 1.700 emplois.

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Les principaux chiffres d’Air France KLM et d’Alitalia (Photo : Laurence Saubadu)

De son côté, Carlo Toto, le patron fondateur d’Air One, la deuxième compagnie de la péninsule, propose d’intégrer les deux transporteurs aériens italiens, pour faire de la nouvelle Alitalia “la quatrième compagnie européenne”.

Son plan de relance prévoit un investissement total de 5,3 milliards d’euros d’ici à 2012, dont une immédiate augmentation de capital d’un milliard d’euros et le renouvellement de la flotte d’Alitalia avec l’achat de 130 nouveaux avions. Il prévoit près d’un millier de licenciements et a fait une offre non contraignante d’un centime par action.

Les syndicats, qui menacent de faire grève pendant la période des fêtes s’ils ne sont pas consultés sur le repreneur, seront reçus mercredi au ministère des Transports.

Le gouvernement italien reste par ailleurs fortement divisé sur la question Alitalia.

Romano Prodi ainsi que son ministre de l’Economie Tommaso Padoa-Schioppa estiment que seule l’offre française est en mesure de permettre une relance de la compagnie nationale. Une autre partie du gouvernement soutient quant à elle la solution italienne.

La Région Lombardie, gérée par le centre-droit, craint pour sa part que la capacité de l’aéroport milanais de Malpensa soit réduite dans le cas d’une reprise d’Alitalia par Air France.

 18/12/2007 20:50:21 – © 2007 AFP