Wall Street finit sur un modeste rebond, après une séance en dents de scie

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[18/12/2007 21:53:00] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a terminé mardi sur un modeste rebond, après une séance agitée par le secteur bancaire: le Dow Jones a gagné 0,50%, tandis que le Nasdaq a pris 0,84%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 65,27 points à 13.232,47 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 21,57 points à 2.596,03 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 est, lui, monté de 0,63% (+9,08 points) à 1.454,98 points.

Malgré un passage dans le rouge à mi-séance, Wall Street est finalement parvenue à mettre un terme au mouvement de net repli des deux précédentes séances. “Il y avait eu suffisamment de ventes, donc le marché est remonté”, les investisseurs profitant de bonnes affaires de placements, a indiqué Todd Leone, analyste de Cowen & Co.

“Il y a eu beaucoup d’activité mais pas beaucoup de mouvements nets, ce qui est typique de cette période de l’année”, a noté Mace Blicksilver, analyste de Marblehead Asset Management.

Le secteur financier a une nouvelle fois été en tête des facteurs d’agitation. Goldman Sachs (-3,41% à 201,51 dollars) a d’abord réjoui en dévoilant des résultats 2007 en forte hausse malgré la crise des “subprime”, mais a ensuite douché l’enthousiasme en faisant montre de prudence pour 2008, ce qui a plombé l’ensemble du secteur bancaire.

Mais dans un mouvement de multiplication des actions pour aider les banques à sortir de la crise du crédit, la Banque centrale européenne (BCE) a mis à disposition des établissements de la zone euro un montant massif de 348,6 milliards d’euros.

“Cela apparaît comme une tentative de la BCE de montrer aux marchés mondiaux qu’elle est sérieuse dans sa volonté de mettre un terme à la situation de blocage sur le marché du crédit qui menace la croissance économique mondiale”, a estimé Frederic Dickson, analyste de DA Davidson & Co.

De son côté, la Réserve fédérale américaine (Fed) a proposé des normes durcissant l’octroi des prêts immobiliers.

Au final, les grandes valeurs bancaires ont limité leurs pertes: JPMorgan a reculé de 1,41%, Lehman Brothers de 1,02%, Citigroup de 1,27% et Bear Stearns de 1,57%. Merrill Lynch, qui d’après la chaîne financière CNBC pourrait annoncer de nouvelles dépréciations d’actifs, a perdu 1,49%.

Par ailleurs, le marché a semblé faire peu de cas de nouveaux chiffres immobiliers, montrant que la crise de ce secteur est encore loin de se résorber.

Les mises en chantier de logements sont reparties à la baisse (-3,7%) en novembre, après une hausse surprise en octobre, tandis que le nombre de permis de construire a atteint le niveau le plus bas depuis mi-1993.

“Cette extrême volatilité du marché va continuer un certain temps. L’environnement reste difficile et demande de la patience aux investisseurs”, a prédit Dick Green, analyste de Briefing.com.

Parmi les autres valeurs en vue, Sprint Nextel a perdu 1,08% à 13,76 dollars, après la nomination à sa tête de Daniel Hesse, ancien PDG d’ATT Wireless.

Apple a reculé de 0,78% à 182,98 dollars. Selon le Wall Street Journal, le groupe est en négociations avec les japonais NTT DoCoMo et Softbank pour lancer l’iPhone au Japon.

Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,120%, contre 4,193% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,543%, contre 4,624%.

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 18/12/2007 21:53:00 – © 2007 AFP