[19/12/2007 17:41:46] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a finalement terminé en baisse mercredi, le CAC 40 perdant 0,22% pour finir sous les 5.500 points, après bien des hésitations liées notamment à des interprétations divergentes de l’intervention des Banques centrales. L’indice parisien a reculé de 11,95 points à 5.497,42 points, dans un volume d’échanges modeste de 5 milliards d’euros. Le CAC 40 a ouvert en baisse avant d’inverser la tendance dans l’après-midi, et de nouveau en fin de séance. Londres a avancé de 0,08%, alors que Francfort a perdu 0,17% et l’Eurostoxx-50 0,18%. Wall Street était contrastée, après avoir réagi positivement, à l’ouverture, à une action lancée par la Réserve fédérale américaine pour aider les banques engluées dans la crise du crédit et aux résultats de la banque d’affaires Morgan Stanley. Vers 16H40 GMT, le Dow Jones perdait 0,21%, mais le Nasdaq gagnait 0,02%. “On a toujours autant de questions, autant d’incertitudes et de volatilité”, a confié un vendeur d’actions d’une banque française interrogé, qui s’était étonné du retournement de tendance du CAC 40 dans l’après-midi. “Il y a un élément certain, c’est qu’il n’y a pas d’enthousiasme pour revenir sur le secteur bancaire”, a-t-il ajouté. La banque d’affaires américaine Morgan Stanley a dévoilé mercredi des résultats inférieurs aux prévisions du marché, mais ce sont d’autres éléments qui retenaient l’attention, notamment le chiffre de 1,8 milliard de dollars correspondant à l’exposition restante de la banque aux “subprime”, contre encore 10,4 milliards fin août. “C’est un signal que les dépréciations liées aux +subprime+ vont s’amenuiser sensiblement”, jugeait Al Goldman, analyste chez AG Edwards, y voyant une raison d’espérer que le pic de la crise soit passé. Les investisseurs s’interrogeaient toujours sur la portée de l’action concertée de cinq Banques centrales, dont les enchères ont rencontré une forte demande, selon les résultats donnés mercredi. Natixis (-3,38% à 13,14 euros) a été ajouté à la liste des “valeurs à vendre” de la banque américaine Goldman Sachs, qui l’estime trop exposée à l’évolution des marchés financiers. Air France-KLM (+0,17% à 23,40 euros) ne sait toujours pas s’il pourra reprendre Alitalia, qui a repoussé son conseil d’administration à vendredi. Le gouvernement italien a annoncé qu’il validera “d’ici la mi-janvier” le choix du conseil d’administration d’Alitalia concernant son éventuel repreneur. Gaz de France (-0,30% à 38,64 euros) a confirmé mercredi que sa fusion avec Suez (+1,01% à 45,90 euros) aurait lieu comme prévu au cours du premier semestre 2008, bien que la justice ait décidé mardi de statuer le 22 janvier sur le processus de consultation du personnel. Une source proche du dossier a par ailleurs indiqué à l’AFP que le décret de privatisation de Gaz de France, nécessaire à la fusion, sera publié avant la fin du mois et même peut-être dans les prochains jours Air Liquide (+1% à 99,12 euros) a signé un contrat avec ArcelorMittal (+1,17% à 48,91 euros) pour la construction d’une nouvelle unité de séparation des gaz de l’air dans le Nord de la France, dans le cadre d’un investissement global de 130 millions d’euros en Europe. Ubisoft Entertainment (+3,42% à 65,30 euros) poursuit son excellent parcours, alors que l’idée d’un rachat par l’américain Electronic Arts, qui en détient déjà 15%, fait son retour sur les marchés. Kaufman et Broad (-6,16% à 29,84 euros) est tombé à son plus bas depuis deux ans, au lendemain de la publication de ses résultats annuels, les analystes se montrant déçus par l’activité au quatrième trimestre du groupe immobilier et par ses prévisions prudentes, qui ont pénalisé dans son sillage Nexity (-4,35% à 32,04 euros). Latécoère a été suspendu à 13H35 GMT (à 18,13 euros), après l’annonce d’EADS (-1,29% à 22,14 euros) qu’il avait choisi l’équipementier aéronautique français comme repreneur pour deux sites de production Airbus, à la demande de la société et dans l’attente d’un communiqué. La cotation devrait reprendre demain matin. Groupe Ares (+2,56% à 3,21 euros) a réduit d’un quart sa perte nette au premier semestre (clos fin septembre) de son exercice 2007/2008, à 7,1 millions d’euros, et de 60% sa perte opérationnelle, qui ressort à 4,9 millions. |
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