[19/12/2007 12:39:29] ROME (AFP) Le gouvernement italien a annoncé mercredi dans un communiqué qu’il validera “d’ici la mi-janvier” le choix que devrait effectuer le 21 décembre le conseil d’administration d’Alitalia concernant son éventuel repreneur. Mardi, pour la deuxième fois consécutive, le conseil d’administration n’a pas réussi à désigner son repreneur et à faire son choix entre Air France-KLM et la compagnie italienne Air One, et doit se réunir une nouvelle fois vendredi. “Le conseil d’administration d’Alitalia du 21 décembre s’exprimera sur les propositions reçues. L’entreprise proposera donc au gouvernement d’entamer une négociation exclusive” avec le repreneur qui “selon le jugement du conseil d’administration a élaboré la proposition la plus intéressante du point de vue économique et financière”, indique le communiqué. “Le gouvernement évaluera à son tour les indications exprimées par le conseil d’administration. Il en fera un examen approfondi et vérifiera si la proposition” du repreneur “avec lequel l’entreprise entend engager les négociations exclusives est conforme à l’intérêt général dont le gouvernement s’est toujours inspiré”, est-il souligné. Le gouvernement, actionnaire à 49,9% d’Alitalia, indique qu’il “prévoit de conclure son examen d’ici la mi-janvier”. Jeudi, le chef du gouvernement Romano Prodi recevra à Rome le président de la République français Nicolas Sarkozy. Les deux hommes ont prévu de discuter du dossier Alitalia. Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, implicitement préféré par le patron d’Alitalia Maurizio Prato, propose un échange d’actions permettant à la compagnie italienne d’entrer de plein droit dans sa holding. Le président d’Air France Jean-Cyril Spinetta a pour sa part proposé une offre (non contraignante à ce stade) de 35 centimes par action, une recapitalisation de 750 millions d’euros et a prévu de supprimer entre 1.600 et 1.700 emplois. De son côté, Carlo Toto, le patron fondateur d’Air One, la deuxième compagnie de la péninsule, propose d’intégrer les deux transporteurs aériens italiens, pour faire de la nouvelle Alitalia “la quatrième compagnie européenne”. Son plan de relance prévoit un investissement total de 5,3 milliards d’euros d’ici à 2012, dont une immédiate augmentation de capital d’un milliard d’euros et le renouvellement de la flotte d’Alitalia avec l’achat de 130 nouveaux avions. Il prévoit près d’un millier de licenciements et a fait une offre non contraignante d’un centime par action. Les syndicats, qui menacent de faire grève pendant la période des fêtes s’ils ne sont pas consultés sur le repreneur, doivent être reçus mercredi au ministère des Transports. |
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