[20/12/2007 17:34:45] NEW YORK, 20 déc 2007 (AFP) La Bourse de New York était sans direction jeudi en mi-séance, partagée entre les bons résultats de l’éditeur de logiciels professionnels Oracle, et de mauvaises nouvelles provenant du secteur financier: le Dow Jones cédait 0,16%, tandis que le Nasdaq prenait 0,33%. Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 21,05 points à 13.186,22 points, alors que l’indice Nasdaq, qui comprend essentiellement des valeurs technologiques, avançait de 8,62 points à 2.609,63 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 lâchait 2,73 points à 1.450,27 points (-0,19%). Après avoir pris sa température en début de séance auprès d’Oracle, qui a fait part à la surprise générale d’une croissance à deux chiffres de ses revenus dans toutes ses activités au deuxième trimestre, Wall Street a été rattrapée par de nouvelles pertes dans le secteur financier. Le rehausseur de crédit MBIA a fait part en séance de pertes de 30,6 milliards en raison de son exposition aux crédits financiers adossés à la dette (CDO), dont certains liés à des crédits hypothécaires à risques “subprime”, selon les analystes de Briefing.com. Les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s ont également indiqué qu’elles passaient les perspectives de MBIA à “négatives”, selon Briefing.com. Le titre chutait de 25,65%. “La crise financière a refait surface”, a expliqué Peter Cardillo (Avalon Partners). “Les investisseurs ont l’impression qu’elle va encore durer bien plus longtemps qu’ils ne croyaient”, a-t-il ajouté. En outre, la banque d’affaires Bear Stearns (-1,51%) a essuyé pour la première fois de son histoire des pertes colossales à cause de son exposition aux “subprime”. Tout le secteur financier était encore en berne: Lehman Brothers (-1,68%), Citigroup (-1,92%), Merrill Lynch (-1,66%), Goldman Sachs (-1,37%) ou encore JP Morgan (-1,48%). Par ailleurs, le tableau macro-économique a fourni une lecture assez floue: si la croissance américaine est restée vigoureuse au troisième trimestre, elle devrait nettement ralentir au quatrième. L’indice composite des indicateurs économiques américains, censé préfigurer l’évolution de la conjoncture dans les six prochains mois, a baissé en novembre plus que prévu, préfigurant une nette faiblesse de la croissance cet hiver. L’inflation est repartie pour sa part à la hausse, ce qui devrait renforcer les craintes de la Banque centrale (Fed) et “l’inciter à observer une pause monétaire quand les marchés financiers espèrent une autre baisse des taux américains”, selon M. Cardillo. Autre mesure de la santé de l’économie, le marché du travail a enregistré une progression des demandes hebdomadaires d’allocations chômage la semaine dernière, quand les analystes les attendaient en baisse. D’autres valeurs se distinguaient, notamment le groupe d’articles de sports Nike (+4,89%) et le groupe de messagerie FedEx (-1,30%). Le premier a vu son bénéfice trimestriel monter plus que prévu, alors que le second a indiqué une baisse du sien. Le titre du constructeur automobile General Motors perdait 1,13%, après avoir annoncé qu’il envisageait de céder ses utilitaires de milieu de gamme au spécialiste américain des camions lourds Navistar. Le moteur de recherche Google, qui a reçu le feu vert de l’autorité américaine de la concurrence, la Federal Trade Commission, à son rachat de la régie de publicité en ligne DoubleClick, gagnait 0,82%. Mercredi Wall Street avait déjà connu une séance fort volatile: le Dow Jones avait perdu 0,19%, le SP 500 0,14%, tandis que le Nasdaq avait pris 0,19%. Le marché obligataire était en hausse jeudi. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 4,011%, contre 4,070% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,427%, contre 4,494% la veille. |
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