[21/12/2007 12:39:10] ROME, 21 déc 2007 (AFP) Le conseil d’administration de la compagnie aérienne Alitalia se réunissait vendredi pour choisir son repreneur entre Air France-KLM ou Air One mais le gouvernement italien, divisé entre les deux candidats, se laisse jusqu’au 15 janvier pour entériner ou non la décision. Renvoyé déjà à deux reprises, le conseil de la compagnie italienne, détenue à 49,9% par l’Etat, devrait donner sa préférence au projet d’Air France-KLM, plus solide financièrement et sur le plan industriel, affirme la presse italienne. Le gouvernement italien a prévenu mercredi qu’il “évaluerait” la proposition du conseil d’administration d’ici la mi-janvier pour vérifier si elle est conforme à “l’interêt général”. Il serait divisé entre son chef Romano Prodi, son ministre de l’Economie Tommaso Padoa-Schioppa favorables à Air France-KLM, et le vice-Premier ministre notamment chargé du Tourisme Francesco Rutelli ainsi que le ministre des Transports, Alessandro Bianchi, favorables à la solution italienne représentée par Air One. Le nouveau délai de réflexion que s’est accordé le gouvernement s’expliquerait aussi par la volonté du gouvernement d’éviter tout mouvement social dans le transport aérien pendant les fêtes de fin d’année. Le président d’Alitalia, Maurizio Prato, a de son côté implicitement reconnu qu’il penchait pour le projet d’Air France-KLM qui, selon lui, rejoint son plan de survie dévoilé en septembre. Le groupe franco-néerlandais propose un échange d’actions permettant à la compagnie italienne d’entrer au capital de la holding chapeautant Air France et KLM. Le projet d’Air France-KLM prévoit une recapitalisation de 750 millions d’euros et la suppression de 1.500 emplois maximum mais sans préciser l’avenir de la filiale de maintenance, AZ Servizi, qui emploie 8.300 personnes. Il prévoit en outre de proposer aux actionnaires d’Alitalia 0,35 euro par titre, selon la presse. Le titre Alitalia perdait 2,33% à 0,76 euro à 12H10 GMT dans un marché en hausse. De son côté, Carlo Toto, le patron fondateur d’Air One, la deuxième compagnie de la péninsule, propose d’intégrer les deux transporteurs aériens italiens, pour faire de la nouvelle Alitalia “la quatrième compagnie européenne”. Son plan de relance prévoit un investissement total de 5,3 milliards d’euros d’ici à 2012, dont une immédiate augmentation de capital d’un milliard d’euros et le renouvellement de la flotte d’Alitalia avec l’achat de 130 nouveaux avions. Il fera en outre aux actionnaires une offre d’un centime par action. Son projet est soutenu par quatre banques, dont Intesa Sanpaolo qui a à plusieurs reprises mis en avant l’importance de donner la préférence à une “solution italienne”. Sur le plan social, Air One prévoit la suppression de 2.750 emplois au sein de l’activité de transport aérien AZ Fly et 1.050 au sein d’AZ Servizi. Le gouvernement a mis en vente Alitalia il y a un an et la compagnie italienne perd plus d’un million d’euros par jour. |
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