[22/12/2007 18:03:44] AEROPORT D’ORLY (AFP) La grève des agents au sol d’Air France à Orly Ouest à l’appel de la CGT et de Sud Aérien, reconduite jusqu’à dimanche soir, pour le quatrième jour consécutif, a contraint samedi la compagnie à n’assurer que 70% de ses vols au départ d’un aéroport envahi par des vacanciers résignés. “La grève continuera tant que la direction n’annoncera pas l’ouverture immédiate de négociations pour proposer des embauches ou une enveloppe salariale”, a déclaré à l’AFP Claire Bochard, secrétaire de la CGT Air France à Orly, estimant à “plus de 70% les grévistes” samedi. Les personnels au sol d’Air France, responsables de l’enregistrement des passagers, du guidage des avions sur les pistes, et de la liaison entre les avions et l’aérogare, réunis en assemblées générales par équipes du matin et du soir ont reconduit le mouvement “jusqu’à dimanche 23h00”. Surprise par l’ampleur de la mobilisation, la direction d’Air France a toutefois indiqué avoir assuré “plus de 80% des vols samedi” à Orly Ouest au troisième jour de la grève et a prévu d’en assurer “80% dimanche”. “Tous les vols vers les Antilles et la Corse seront réalisés normalement sont et seront assurés”, a précisé la compagnie aérienne, ajoutant que le trafic était redevenu “normal dans les aéroports de province” concernés. Les liaisons vers la Corse, même si elles sont finalement assurées, subissent aussi des perturbations comme en témoignent certains passagers, telle Marie-Jeanne, 40 ans, qui devait se rendre à Bastia vendredi soir avec son amie et qui a été contrainte de passer une nuit blanche dans l’aéroport. “Nous avions embarqué, nous avons été débarqués à cause de dérogation pour voler de nuit que nous n’avons pas eue”, a-t-elle expliqué à l’AFP. L’avion est finalement parti vers minuit avec une trentaine de passagers qui avaient refusé de descendre… mais sans Marie-Jeanne. “Nous avons été traités de façon ignominieuse”, lance-t-elle avant de décrire sa nuit dans l’aéroport où elle dit avoir été “livrée à elle-même”, Air France lui ayant toutefois fourni une couverture.
Samedi, Orly ressemblait à une grande pension de famille. En ce week-end de veille de Noël, la clientèle est essentiellement familiale et française et dans les longues files d’attente devant les comptoirs d’enregistrement, les poussettes côtoient doudous et biberons. Et au troisième jour du conflit, les clients d’Air France à Orly Ouest semblaient résignés et quelque peu fatalistes à l’image de ce passager trentenaire qui attendait de savoir si son vol pour Nice sera maintenu. En novembre, son vol avait été annulé à cause d’une grève de cinq jours des hôtesses et stewards d’Air France. Inflexible devant la détermination des grévistes, le directeur de l’escale d’Orly, Pierre Plissonnier a assuré que des négociations salariales devaient se tenir à partir du 22 janvier pour les agents au sol et qu’il n’y avait “pas de remise en cause sur l’emploi étant donné le développement de la compagnie à Orly”. M. Plissonnier tenait également à “renouveler ses excuses auprès des clients et du personnel en contact avec eux” pour cette situation qu’il a jugée “inadmissible”. Un numéro de téléphone vert est en service à l’attention des passagers résidant en France: 0800 240 260. |
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