La Fondation Arabe des
Sciences et des Technologies a organisé, pour la 5ème année
consécutive, son 5ème forum «Investing in Technology» qui s’est
déroulé cette année à Amman en Jordanie, les 12 -13 décembre 2007.
Le forum, qui se tient
annuellement et à tour de rôle dans différents pays arabes, a pour objectif
de sensibiliser les opérateurs et investisseurs du monde arabe sur
l’importance de l’investissement dans des projets technologiques à travers :
– des plénières sur
l’analyse des tendances internationales en matière de levée de fonds, de
financement de capital risque des start-up technologiques, des sorties
stratégiques, de développement de la profession, etc. ;
– des panels spécifiques
qui ont touché la génération des flux des idées innovantes, l’incubation des
porteurs de projets, les alliances technologiques, etc. ;
– des ateliers de mise en
contact des porteurs de projets technologiques du monde arabe avec des
investisseurs de la région intéressés par la participation à ces projets ;
– des sessions de
Networking, entre financiers et aussi entre entrepreneurs etc.
Concernant l’édition
2007, un thème a été introduit pour la première fois, à savoir ‘’la
commercialisation des technologies’’, et ce lors d’un panel présidé par le
Tunisien M. Alaya Bettaieb, et ‘’animé par des experts de renom venus
spécialement des Etats-Unis pour vulgariser le concept et les mécanismes à
mettre en place pour mieux évaluer la brevetabilité des inventions,
valoriser les brevets, les financer à travers des start-up et les
commercialiser’’.
Selon M. Bettaïeb, ‘’ce
panel a fait apparaître des spécialités indispensables pour l’accompagnement
des inventeurs et porteurs de projets innovants, tels que les avocats en
propriété intellectuelle spécialisés dans les domaines de la biotechnologie
par exemple, les télécoms, l’énergie, etc., les ingénieurs de brevets, les
examinateurs de brevets d’inventions, les bureaux de commercialisation et de
licences des technologies eux aussi spécialisés…’’.
C’est ainsi qu’il a été
remarqué que la Jordanie se distingue par rapport au reste du monde arabe, à
l’exception de la Tunisie bien évidemment, par son avancée dans le
développement de ces expertises surtout dans le domaine des industries
pharmaceutiques, et biotechnologiques.
Par ailleurs, on souligne
que le forum a également constitué une l’occasion de voir défiler une
vingtaine de plans d’affaires de Start-up technologiques promues par des
jeunes et moins jeunes entrepreneurs venus de Tunisie, d’Egypte, des Emirats
arabes unis, de Jordanie, d’Arabie Saoudite, du Qatar, d’Iraq et de Libye.
‘’Ces start-up ont été sélectionnées à partir d’une centaine de projets,
candidats au concours du meilleur plan d’affaires technologiques co-organisé
avec Intel Corporation et l’Université de Californie à Berkley, lancé il y a
5 mois’’. Ces trois projets ont donc été sélectionnés pour participer aux
finalistes de ce concours à Berkley dont un projet égyptien a été classé 4ème
mondial.
Ensuite, une autre
dizaine a été retenue pour Amman pour délibérer sur le meilleur plan
d’affaires technologique à l’échelle du monde arabe. Là également, les
Egyptiens se sont distingués par la quantité et la qualité des projets
présentés par des équipes d’ingénieurs hautement qualifiés résidents en
Egypte et à l’étranger.
Conséquence : les 3
premiers prix ont été décernés à trois Egyptiens œuvrant respectivement dans
les domaines de la microélectronique (spectrométrie), des périphériques du
PC (une souris 3D) et de la sécurité des transactions financières
électroniques. Et tout en recevant les félicitations des jurys, les trois
projets ont obtenu des accords fermes de financement d’un nombre de sociétés
de capital risque de la région.
Le dernier est celui qui
a été classé 4ème mondial dans le cadre du concours d’Intel. La 4ème
place a été décernée à un Saoudien dans le domaine des services mobile, la 5ème
place a été décernée à M. Rafik Belhaj Kacem de Tunisie pour le
développement d’un moteur de recherche et d’indexation multilingue,
multifonction sur plusieurs supports dont le PDA.
Enfin, M. Bettaïeb
nous a signalé tout de même que ‘’lors de ce forum, qui s’est déjà forgé un
nom et une réputation dans le monde arabe, la présence maghrébine était
toujours très minime, pour des considérations probablement linguistiques vu
que le forum et le concours se déroulent exclusivement en langue anglaise’’.
Sans commentaire ! Sauf que, avec la perspective de la tenue de la 7ème
ou 9ème édition au Maghreb, la question la maîtrise de la langue
de Shakespeare dans notre région doit être sérieusement envisagée… Mais
d’ores et déjà, on nous informe que la ville de Fès est déjà retenue pour
abriter en 2008, une manifestation similaire (orientée plutôt recherche) qui
regrouperait quelque 1.500 chercheurs arabes venus du monde entier.
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