Gordon Brown promet la stabilité économique à la Grande-Bretagne pour 2008

 
 
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Gordon Brown, le 19 décembre 2007 (Photo : Carl de Souza)

[30/12/2007 12:31:05] LONDRES (AFP) Le Premier ministre britannique Gordon Brown a promis de garantir en 2008 la stabilité économique de la Grande-Bretagne “dont tout le reste dépend”, dans un message publié dimanche pour la nouvelle année.

“Notre économie forte est le fondement. Et avec une détermination infaillible, en 2008, nous allons poursuivre sur le chemin de la stabilité à travers les turbulences financières mondiales”, a affirmé M. Brown, au pouvoir depuis juin et dont la popularité est en berne.

“La crise du crédit mondial qui a commencé aux Etats-Unis est le défi le plus actuel pour toute économie et la première priorité est de le relever”, a reconnu le Premier ministre alors que la confiance des Britanniques dans la solidité de leur système bancaire a été ébranlée par les difficultés de la banque Northern Rock.

Le 13 septembre, cette banque spécialisée dans l’immobilier a demandé secours à la Banque d’Angleterre (BoE), déclenchant un mouvement de panique chez ses clients, qui ont formé de longues files d’attentes devant ses agences pour retirer leurs économies.

“Mais comme nous avons résisté à la crise asiatique, à la récession américaine, à la fin de la bulle internet et au triplement des prix du pétrole et poursuivi notre croissance, la Grande-Bretagne va faire face et surmonter ce nouveau défi par notre détermination à maintenir la stabilité et une inflation basse”, a assuré M. Brown, qui a été ministre des Finances pendant dix ans avant d’accéder à Downing Street.

L’ex-chancelier de l’Echiquier a promis de maintenir un bas niveau d’inflation pour permettre de garder “des taux d’intérêts bas pour les entreprises et pour les propriétaires”.

Gordon Brown, qui tente de donner une nouvelle impulsion à son gouvernement, a promis pour 2008 “des changements réels et importants” en Grande-Bretagne, pour faire face à la mondialisation, au changement climatique et au “grand chantier inachevé” de la réforme sociale.

En succédant à Tony Blair à Downing Street en juin, Gordon Brown a d’abord vu sa popularité grimper grâce à sa bonne gestion d’une série de crises — inondations, attentats manqués à la voiture piégée et cas de fièvre aphteuse.

Mais sa popularité et celle de son gouvernement a plongé ces derniers mois après des gaffes son administration et des soupçons de corruption sur le financement de son parti, le Labour.

Selon un dernier sondage publié par le Sunday Times dimanche, l’écart entre le Labour et les Conservateurs s’est cependant réduit de 13 points à 5 en quinze jours.

Les Conservateurs, bénéficient de 40% d’intentions de vote, contre 35% au Labour et 15% pour les Libéraux-démocrates, le troisième parti britannique, selon cette étude réalisée par YouGov auprès de 1.566 personnes entre les 20 et 27 décembre.

Mais la popularité de Gordon Brown continue de souffrir. 58% des personnes sondées jugent son action de Premier ministre “mauvaise ou plutôt mauvaise”, selon cette étude.

Le ministre travailliste de la Justice Jack Straw, dans une interview au Sunday Times a reconnu que “le message” des Conservateurs “avait une résonance” auprès de l’électorat et que le gouvernement devait montrer “des progrès clairs” en 2008 s’il voulait rester au pouvoir.

Gordon Brown peut attendre jusqu’en mai 2010 pour convoquer de nouvelles élections législatives.

Dans son message pour la nouvelle année, le leader des Conservateurs David Cameron a affirmé que 2008 “sera l’année lors de laquelle (les Conservateurs) montrerons qu’il y a un espoir pour le futur, qu’il y a une alternative claire et crédible à ce gouvernement incompétent et désespérant”.

 30/12/2007 12:31:05 – © 2007 AFP