Wall Street finit en baisse pour sa dernière séance de l’année

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[31/12/2007 22:21:25] NEW YORK (AFP) Contrairement à la tradition, la Bourse de New York a terminé dans le rouge sa dernière séance de l’année 2007, signe de sa vulnérabilité à la crise financière provoquée par l’effondrement du secteur immobilier.

Lundi, huit des dix secteurs économiques, de l’énergie aux télécommunications, ont clôturé en baisse, seuls les services et les institutions financières ont terminé dans le vert.

L’indice Dow Jones, qui comprend les trente valeurs vedettes cotées à Wall Street, a perdu 0,76%, de même que le Nasdaq, composé essentiellement des groupes technologiques (-0,83%), ou encore l’indice élargi S&P 500 (-0,69%).

“D’ordinaire, les derniers jours de l’année, notamment la dernière séance, sont marqués par un rebond qui se prolonge jusqu’au début de l’année” suivante, a confié Peter Cardillo, analyste chez Avalon Partners, surpris comme la plupart des analystes par cette baisse nette.

Pour Marc Pado (Cantor Fitzgerald), “généralement la dernière séance dessine la tendance pour la première ou deuxième semaine de la nouvelle année”.

Tous les analystes s’accordent ainsi pour dire que cette dernière séance de 2007 résume plus ou moins la situation de Wall Street durant la deuxième partie de l’année, “autrement dit un marché en baisse”, selon M. Cardillo.

La Bourse américaine a dû faire face en 2007 à sa première crise financière depuis 2002, avec la dégringolade du secteur immobilier et l’implosion des crédits hypothécaires à risque (“subprime”) aux Etats-Unis.

Les institutions financières, qui ont alimenté la bulle à coup d’investissements parfois très risqués, affichent désormais de lourdes pertes: entre 100 et 130 milliards de dollars, selon la Deutsche Bank.

Cette crise a conduit au durcissement des conditions d’octroi du crédit, limitant ainsi les investissements et les fusions-acquisitions, qui avaient dopé la Bourse new-yorkaise les années précédentes et au début de l’année.

La Banque centrale américaine (Fed) a été obligée de procéder à trois baisses successives de ses taux d’intérêt dans un intervalle de quatre mois pour relancer l’activité économique, les dégâts des “subprime” commençant à se propager à l’économie réelle, dont la consommation, premier moteur de la croissance.

Au plus fort de la crise, le Dow Jones avait perdu 4,23% le 27 juillet, sa pire semaine depuis les attentats du 11 septembre 2001.

“Au moment où nous entrons en 2008, la confusion demeure sur le plan économique”, avance Al Goldman, d’A.G Edwards, en référence au dilemme auquel sont confrontés les investisseurs sur l’état de santé de l’économie américaine: récession ou ralentissement marqué?

Le Dow Jones a toutefois progressé de 6,43% sur l’année, mais reste à 900 points de son record de clôture, établi le 9 octobre, à 14.164,53 points.

Le groupe de défense Honeywell, le laboratoire pharmaceutique Merck et la chaîne de restauration rapide McDonald’s sont les trois valeurs vedettes qui se sont le plus distinguées en 2007, avec une progression de 35% chacune, selon les analystes.

En revanche, la banque américaine Citigroup est l’une des lanternes rouges de l’année, avec une perte de la valeur de ses actions de l’ordre de 48%.

Le S&P 500, qui couvre davantage de secteurs et est donc plus représentatif, a pour sa part avancé de 3,52% depuis le début de l’année. Il a aussi inscrit un record absolu le 11 octobre à 1.576,09 points.

Le Nasdaq a quant à lui gagné 9,81%, aidé notamment par les performances de Google, Apple ou encore RIM, fabricant du smartphone Blackberry.

NasdaqNyse

 31/12/2007 22:21:25 – © 2007 AFP