Wall Street finit sur une note contrastée, incertitudes sur l’emploi

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[03/01/2008 22:09:24] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée jeudi, des signes d’une croissance modeste du marché du travail parvenant à peine à rassurer le marché, à la veille des chiffres officiels sur l’emploi: le Dow Jones a grignoté 0,10% mais le Nasdaq a perdu 0,27%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a progressé de 12,76 points à 13.056,72 points, tandis que l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a cédé 6,95 points à 2.602,68 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L’indice élargi S&P 500 est lui resté stable à 1.447,16 points.

A la veille du très attendu rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, le marché du travail a déjà retenu l’attention: des destructions nettes d’emplois marqueraient l’entrée de l’économie américaine en récession.

“Le marché est en train de lutter contre les peurs de récession”, a expliqué Dick Green, analyste de Briefing.com.

Toutefois, les données économiques de la journée ont quelque peu “aidé à apaiser les craintes de récession”, a souligné Al Goldman, d’AG Edwards.

L’étude mensuelle du cabinet ADP a révélé que le secteur privé américain avait encore créé 40.000 emplois en décembre, ce chiffre étant cependant en nette décélération par rapport à novembre.

Par ailleurs, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont fortement baissé la semaine dernière.

“Mais l’étude ADP a par le passé parfois montré des disparités avec le rapport officiel de l’emploi et le marché se concentre surtout sur les chiffres de demain (vendredi), qui sont les chiffres clés” pour analyser la santé du marché du travail, a expliqué Owen Fitzpatrick, analyste à la Deutsche Bank.

Autre signe de résistance de l’économie, les commandes industrielles ont progressé davantage que prévu en novembre aux Etats-Unis.

Mais “les craintes d’un ralentissement de l’économie plus marqué et d’une baisse de la consommation persistent”, a estimé M. Fitzpatrick.

La flambée du pétrole, qui a dépassé jeudi le seuil des 100 dollars le baril, en montant jusqu’au record absolu de 100,09 dollars à New York, maintient également “les craintes inflationnistes au premier plan”, selon M. Goldman.

L’or noir attirant les regards, cela a profité aux groupes pétroliers américains. ExxonMobil, première capitalisation boursière américaine, a gagné 0,34% à 93,83 dollars, Chevron 1,23% à 94,61 dollars et leur concurrent, ConocoPhillips 0,41% à 88,25 dollars.

En revanche, les constructeurs automobiles américains ont été fortement sanctionnés par le marché, déçu par un recul de leurs ventes en 2007: General Motors a perdu 2,01% à 23,92 dollars et Ford, qui s’est fait détrôner de sa deuxième place du marché américain par le japonais Toyota, a lâché 2,27% à 6,45 dollars.

Par ailleurs, Boeing a pris 0,42% à 86,98 dollars, après avoir annoncé avoir livré 441 avions commerciaux en 2007, contre 398 un an plus tôt.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans est resté stable à 3,901%, et celui à 30 ans est monté à 4,369%, contre 4,352% mercredi.

NasdaqNyse

 03/01/2008 22:09:24 – © 2008 AFP