[03/01/2008 15:13:41] NEW YORK (AFP) Les cours du pétrole s’échangeaient près de leur record historique des 100 dollars le baril jeudi à l’ouverture à New York, soutenus par des craintes sur l’offre avant le rapport hebdomadaire sur l’état des réserves pétrolières aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’énergie. Vers 14H25 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en février se négociait à 99,34 dollars, en baisse de 28 cents, après un pic à 99,98 dollars lors des échanges électroniques d’avant séance. La veille, il avait brièvement atteint pour la première fois de son histoire le seuil symbolique de 100,00 dollars, et terminé à un record de clôture à 99,62 dollars. Pour Phil Flynn (Alaron Trading), les matières premières sont “en feu”. “Si le pétrole clôture à 100 dollars, sa prochaine cible va être de terminer à 104 dollars”. “Le chiffre magique aurait apparemment été touché à cause d’une opération (unique), qui serait, selon les rumeurs, une tentative locale d’attirer la gloire”, ont rapporté les analystes de la maison de courtage Sucden. Les cours de l’or noir sont poussés par une conjonction de facteurs, parmi lesquels une demande forte, un dollar faible et des tensions géopolitiques dans des zones stratégiques pour les marchés pétroliers. Sur le plan de la demande, celle-ci a explosé sous le coup d’une hausse de la consommation dans les pays émergents tels la Chine et l’Inde et dans les pays producteurs eux-mêmes. A cela s’ajoute une baisse des stocks en Europe et aux Etats-Unis, qui engloutissent 15% de la production mondiale. Les analystes prévoient une septième baisse consécutive des stocks américains pour la semaine achevée le 28 décembre. Les réserves de brut devraient baisser de 2,18 millions de barils, celles des distillats (fioul de chauffage et gazole) de 250.000 barils, alors que les stocks d’essence devraient se reconstituer de +1,7 million de baril. Le rapport du ministère américain à l’Energie sera publié vers 15H30 GMT. La baisse du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le pétrole, encourage pour sa part les investissements dans les matières premières, les investisseurs considérant tous les actifs libellés en dollars comme bon marché. Le billet vert est repassé au-dessus de la barre de 1,47 dollar pour un euro. Les tensions géopolitiques, montées d’un cran depuis l’assassinat de l’ex-Premier ministre pakistanaise Benazir Bhutto, se sont encore accrues avec un regain de violences au Nigeria –premier producteur de pétrole africain– où 12 personnes au moins ont été tuées pendant le Nouvel An à Port Harcourt, le centre pétrolier du pays. Néanmoins les inquiétudes sur une possible récession économique aux Etats-Unis pourrait donner un coup de frein aux cours, selon les analystes. “Si l’économie américaine ralentit, la demande de pétrole va ralentir”, prédit M. Flynn. |
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