[04/01/2008 17:49:00] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi, le CAC 40 cédant 1,79%, victime dans l’après-midi des inquiétudes sur l’économie américaine après une hausse du chômage outre-Atlantique, dans un marché où le secteur automobile a particulièrement souffert. L’indice parisien a lâché 99,29 points à 5,446,79 points, dans un volume d’échanges de 6,8 milliards d’euros. La publication du rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis a durablement inversé une tendance légèrement haussière vers 14H30 (13H30 GMT). Londres a reculé de 2,02%, Francfort de 1,26% et l’Eurostoxx de 1,39%. Le marché du travail américain a donné de gros signes d’essoufflement en décembre, avec 18.000 créations d’emplois seulement et un bond du chômage à 5%, témoignant des risques de récession que la crise de l’immobilier fait peser sur la première économie mondiale. Ces chiffres ont largement déçu les attentes des analystes et n’ont pas été compensé par la publication d’un indice ISM des services à 53,9% en décembre contre 54,1% le mois précédent, qui montre que le secteur a presque réussi à maintenir son rythme de croissance. Le CAC 40 a souffert de plusieurs statistiques américaines ces trois derniers jours, terminant la première semaine de l’année sur une perte de 3,21%. “Dès qu’une mauvaise nouvelle vient aider ceux qui parient sur la baisse à accentuer la tendance du marché, il y a une accélération des indices plus forte que de raison”, a estimé un vendeur d’actions d’une banque européenne, interrogé par l’AFP. “Maintenant il faut attendre la réaction de la Banque centrale européenne pour tenter de relancer la machine en Europe. Mais d’ici là, les gens préfèrent alléger et les fonds spéculatifs prennent des positions baissières”, a ajouté la même source. Renault (-7,58% à 86,45 euros) a reculé, les investisseurs sanctionnant la baisse des ventes de Nissan aux Etats-Unis en décembre, de 2,4%, qui a effacé la publication des ventes mondiales 2007 en hausse de 2,2% pour le groupe dans son ensemble. Peugeot (-6,79% à 46,51 euros), Michelin (-6,44% à 71,01 euros) et Valeo (-4,53% à 25,90 euros) ont suivi le mouvement. “Il y a un mouvement de vente sur l’automobile qui s’amplifie, comme sur la construction hier (jeudi) ou la consommation avant-hier (mercredi). On voit que les secteurs sont attaqués chacun à leur tour”, a indiqué le vendeur d’actions interrogé par l’AFP. Société Générale (-1,06% à 96,70 euros) a finalement cédé à la baisse, mais moins que le marché, profitant d’une note d’UBS, qui a estimé le cours attractif et s’est montré confiant dans les capacités du groupe à améliorer ses résultats. France Télécom (+0,33% à 24,30 euros), EDF (+0,38% à 81,81 euros) ou Total (-0,78% à 57,20 euros), liés à l’énergie ou aux services aux collectivités (“utilities”) ont mieux résisté, valeurs refuges du CAC 40 face à l’incertitude qui pèse sur la croissance. Areva (+0,94% à 750 euros) et Vinci (-2,30% à 45,43 euros) ont ouvert des discussions non exclusives en vue de possibles partenariats pour construire des réacteurs nucléaires. JCDecaux (-3,86% à 25,13 euros) ne pourra pas étendre à trente communes de la banlieue de Paris son système de vélos en libre-service Vélib’, après l’annulation par le tribunal administratif de la décision du Conseil de Paris en ce sens. Unibail-Rodamco (-2,28% à 146,13 euros): ING a démarré sa couverture à “conserver”, ses analystes estimant faible le potentiel de l’action, alors même que la capitalisation boursière de l’entreprise est inférieure à la valeur de ses actifs nets. Ipsen (+2,01% à 40,04 euros) a profité de son entrée dans l’indice boursier SBF 120 et d’un communiqué sur l’impact positif de la réforme du crédit impôt recherche, l’un des éléments qui feront de 2008 une bonne année pour le groupe selon Natixis. |
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