Les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) -Koweït, Bahreïn,
Arabie Saoudite, Qatar, Emirats arabes unis et Oman- ont officiellement
proclamé l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2008, de leur marché
commun.
En effet, l’idée de ce marché commun entre les six monarchies pétrolières du
Golf arabe a été lancée il y a 26 ans.
Il s’agit d’un marché qui pèse un pèse, aujourd’hui, de 715 milliards de
dollars –mais davantage l’an prochain en raison de la flambée des prix du
baril du pétrole. Ainsi, sur le papier, ce nouveau marché est considéré
comme faisant partie des ensembles économiques intégrés, à l’instar, de
l’Union européenne, de l’ALENA, du Mercosur, de l’ASEAN. Toutefois, son
poids est moindre par rapport aux autres ensembles qu’on vient de citer, car
l’Union européenne a un PNB qui pèse 14.000 milliards et près de 450
millions de consommateurs, l’ALENA (Etats-Unis, Canada, Mexique) dans le
même ordre de grandeur, le Mercosur (cinq pays d’Amérique latine) et l’ASEAN
(dix pays d’Asie) environ 1.000 milliards.
Malgré la taille de ce marché (moins de 40 millions d’habitants), la
différence avec l’ALENA et le Mercosur est grande, car les pays du CCG
constituent un véritable marché commun au sens économique du terme : aucun
obstacle tarifaire ou non tarifaire, autrement dit une réelle liberté de
commerce et d’investissements entre eux. Mais…
Toutefois, le ‘’nouveau’’ du Golfe draine derrière lui un handicap : le
commerce entre les six monarchies pétrolières partenaires de ce marché est
très modeste (moins du 1/10ème de leur commerce extérieur), et tout
simplement aussi parce qu’il s’agit des pays essentiellement exportateurs
d’hydrocarbures et d’importateurs de bien de consommation et d’équipements.
Les départements ministériels chargés du Commerce dans les six monarchies
espèrent porter le pourcentage des échanges de 1% aujourd’hui à environ
25-30% dans les deux prochaines années. Mais au vu de la structure de leur
commerce extérieur, on peut dire qu’il sera difficile d’atteindre cet
objectif dans un délai si court.
A quand un marché commun du Maghreb arabe uni ?
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