[07/01/2008 19:39:10] WASHINGTON (AFP) Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a averti que la croissance allait sans doute rester “lente” aux Etats-Unis dans les mois à venir, tout en assurant que l’administration était consciente des risques induits par la crise financière et immobilière. “Nous allons sans doute avoir de nouvelles indications d’une croissance plus lente dans les semaines et les mois à venir”, a affirmé M. Paulson dans un discours à New York. Il a toutefois implicitement écarté le risque d’une récession en jugeant que, “même si la croissance semble avoir considérablement ralenti fin 2007, notre économie reste résistante et je prévois qu’elle continuera de croître”. Les craintes de récession ont augmenté depuis la publication vendredi de très mauvais chiffres de l’emploi. Aussi la Maison Blanche pourrait-elle préparer un plan de relance qui serait présenté par George W. Bush lors du traditionnel discours sur l’état de l’Union, le 28 janvier. M. Paulson est resté prudent sur le sujet, assurant que “notre but le plus immédiat est de minimiser l’impact sur l’économie” de la crise financière, et que le gouvernement était conscient de “l’importance cruciale de maintenir l’économie aussi forte que possible au fur et à mesure que nous absorberons la correction immobilière”. “Nous avons conscience de l’importance qu’il y a à traiter ces sujets et nous le faisons”, mais “il est plus important de mettre au point la bonne politique que de l’annoncer rapidement”, a-t-il ajouté. “Aucune action ne défera les excès des dernières années”, a-t-il affirmé, en soulignant que, “après des années de hausses de prix qui ne pouvaient durer et de pratiques de prêts laxistes, une correction immobilière était inévitable et nécessaire”. La crise de l’immobilier n’est sans doute pas terminée car “les acheteurs vont être réticents à faire de nouvelles acquisitions. De plus, jusqu’à ce que les investisseurs soient sûrs que les prix se sont stabilisés, ils resteront prudents avant de financer de nouveaux emprunts immobiliers”, a-t-il assuré. Par ailleurs “il faudra encore du temps pour que les marchés reprennent confiance”, a-t-il estimé. M. Paulson a également jugé que les banques risquaient de souffrir encore de la crise du crédit. “Au fur et à mesure que les marchés réévaluent (les risques), nous ne devrions pas être surpris ni déçus si nous voyons des institutions financières déprécier des actifs”, a-t-il ajouté. “C’est la discipline des marchés en action et cela devrait augmenter la confiance des marchés sur la durée”, a-t-il ajouté. La crise des “subprimes” pèse lourdement sur le bilan des banques américaines qui ont déjà essuyé des provisions pour créances douteuses ou de lourdes dépréciations d’actifs et risquent d’avoir à aller plus loin. Dans une note fin décembre, les analystes de Goldman Sachs disaient s’attendre à ce que Citigroup, Merrill Lynch et JP Morgan déprécient plusieurs milliards de dollars d’actifs supplémentaires au quatrième trimestre. |
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