[10/01/2008 13:05:25] FRANCFORT (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) a laissé jeudi son principal taux directeur inchangé, a annoncé un de ses porte-parole, une décision largement attendue. Le taux de refinancement, qui détermine le niveau du crédit dans les quinze pays de la zone euro, reste ainsi à 4%, son niveau depuis juin. Les gouverneurs des banques centrales de Chypre et de Malte -deux Etats qui se sont joints au club de la zone euro le 1er janvier 2008- ont pour la première fois apporté leur voix dans la décision. La Banque d’Angletterre (BoE) avait plus tôt annoncé elle aussi un statut quo sur son principal taux après l’avoir abaissé il y a un mois. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, doit tenir une conférence de presse à partir de 13H30 GMT pour faire le point sur la conjoncture européenne. Il devrait en profiter pour mettre de nouveau en garde contre les retombées inflationnistes de hausses salariales supérieures à la productivité, alors que démarrent jeudi en Allemagne les négociations dans le secteur de la fonction publique. Le syndicat des services Verdi réclame des hausses de salaires de 8% pour les fonctionnaires de l’Etat et des communes. L’influente centrale de la métallurgie IG Metall demande des hausses similaires pour les salariés de secteur de l’acier. Même si les augmentations obtenues à l’issue des pourparlers sont toujours plus faibles, les syndicats placent la barre très haut cette année. Le Français a plus d’une fois menacé implicitement de remonter les taux directeurs de la zone euro en cas de risques d'”effets de second-tour”, un emballement généralisé des prix nourris par les salaires. Le ralentissement en vue de l’économie en zone euro et les incertitudes pesant sur l’impact de la crise du crédit aux Etats-Unis rend un nouveau durcissement des taux peu probable, jugent toutefois une majorité d’économistes. Une baisse de taux, dans la foulée des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, reste tout aussi peu probable pour le moment, la majorité des économistes la situant plutôt vers la fin de l’année. “La BCE (…) est prête à tolérer un ou deux trimestres de croissance en dessous du potentiel pour atténuer les pressions inflationnistes avant de commencer tout débat sur une baisse des taux”, estime Holger Schmieding, économiste à la Bank of America. |
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