[10/01/2008 17:16:52] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a une nouvelle fois terminé en baisse jeudi, pour la cinquième fois sur les sept séances cette année, le CAC 40 reculant de 0,64%, et les opérateurs se montrant dépités par le discours toujours très ferme de la Banque centrale européenne (BCE). L’indice parisien a abandonné 34,99 points à 5.400,43 points, dans un volume de transactions de 6,8 milliards d’euros. Depuis le début de l’année, le CAC a déjà perdu 3,8%. Londres a cédé 0,80%, Francfort 0,89% et l’Eurostoxx 50 0,42%. Paris avait ouvert en hausse, avant de s’installer en baisse dans l’après-midi, passant brièvement sous les 5.400 points à la fin du discours du président de la BCE Jean-Claude Trichet. La banque centrale, qui a sans surprise laissé inchangé son taux directeur jeudi, a discuté de la possibilité de les remonter, à l’opposé des espoirs des opérateurs boursiers qui souhaitent une baisse des taux pour stimuler une économie menacée par le ralentissement. M. Trichet a insisté dans son discours sur sa volonté de juguler “la spirale inflation/salaires”, alors que la hausse des prix dans la zone euro (3,1% sur un an) dépasse largement les objectifs de la BCE (2%). “Trichet reste sur sa ligne de conduite initiale. A vrai dire, je ne sais même pas si on attendait une inflexion quelconque”, a commenté un vendeur d’actions parisien, interrogé par l’AFP. “Pour trouver un peu de réconfort il y aura peut-être le discours de Ben Bernanke”, le président de la Réserve fédérale américaine, qui s’exprime après la fermeture des Bourses en Europe. Les marchés espèrent qu’à la fin du mois la Fed baisse une nouvelle fois ses taux directeurs. “La Bourse est sur une mauvaise tendance: elle se replie sur les valeurs défensives (moins dépendantes de la conjoncture, ndlr), elle attend les publications de résultats annuels… Mais tout peut se retourner très rapidement. Le jour où on prendra véritablement acte du point auquel les valorisations sont basses, le marché sera très attrayant”, selon le vendeur d’actions. EADS (+2,65% à 19,35 euros) a réagi positivement aux propos de Louis Gallois, patron du groupe européen de défense et d’aéronautique, qui a annoncé une trésorerie de plus de 5 milliards d’euros à la fin 2007 et des commandes Airbus 2007 au même niveau de Boeing. Alstom (-2,54% à 122,03 euros) a poursuivi sa chute, spectaculaire depuis le début d’année avec 17% perdus, après avoir été en hausse dans la matinée grâce à une décision de la Cour supérieure du Québec. La Cour a reconnu mercredi le droit du groupe français, opposé dans ce dossier au canadien Bombardier, à participer à un appel d’offres pour le contrat de renouvellement des rames du métro de Montréal. Total (-1,68% à 57,75 euros), CGG Veritas (-6,24% à 179,50 euros), Technip (-4,32% à 50,89 euros), Schlumberger (-1,01% à 65,54 euros) et Vallourec (-5,29% à 155,04 euros), valeurs liées au pétrole, ont baissé avec les cours du brut, en plus de prises de bénéfices après avoir monté récemment. Accor (+2,93% à 49,50 euros), Peugeot (+1,73% à 46,96 euros), Renault (+2,13% à 84,55 euros) et Vinci (+3,74% à 46,27 euros), membres du CAC 40 qui avaient beaucoup baissé lors des dernières séances, se sont repris. Atos Origin (-0,83% à 30,92 euros), en nette hausse à l’ouverture, a fini dans le rouge à cause des rumeurs selon lesquelles le fonds d’investissement Pardus vendrait ses actions du groupe de services informatiques pour faire face à ses difficultés financières. NYSE Euronext (+2,69% à 54,10 euros) a été dopé par les discussions en vue du rachat d’un plus petit rival, l’American Stock Exchange, pour un prix qui pourrait atteindre 350 millions de dollars, selon le Wall Street Journal. |
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