La loi anti-tabac dope les cabines pour fumeurs d’une entreprise du Poitou

 
 
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Deux personnes fument une cigarette dans une cabine pour fumeurs au sein de la société PlymoVent, le 10 janvier 2008 à Neuville-De-Poitou près de Poitiers (Photo : Alain Jocard)

[11/01/2008 12:19:48] NEUVILLE-DE-POITOU (AFP) Depuis l’entrée en vigueur le 1er janvier de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, une entreprise de la Vienne a vu se multiplier les clients intéressés par ses cabines pour fumeurs, espérant en vendre une centaine dans l’année

Appelées “Smoke’n go”, ces cabines, intérieures ou extérieures, entièrement vitrées avec structure en aluminium, existent en trois versions: Mezzo (4 à 5 personnes), Espace (6 à 7 personnes), la plus vendue, et Plazza (12 à 14 personnes).

“Douze cabines sont déjà en fonction et nous avons reçu 15 commandes en un mois et demi. J’ai cinq à six contacts quotidiens”, se réjouit Lucien Noth, président de PlymoVent, filiale française du groupe suédois du même nom, leader mondial dans le domaine de l’extraction de pollution à la source.

Les prix varient de 12.000 à 20.000 euros pour les cabines intérieures. Celles extérieures, qui nécessitent moins d’équipements, sont moins chères. Les premières demandes émanent de restaurants, d’hôtels, de casinos et, depuis le début de l’année, d’entreprises.

M. Noth a eu l’idée d’installer ces cabines en France dès l’annonce du décret. Il s’est tourné vers la firme néerlandaise Euromate, qui fabrique des cabines depuis cinq ans et venait de fusionner avec le groupe suédois.

Spécialisé dans le traitement des pollutions industrielles –mécaniques, soudure, gaz d’échappement, huile–, PlymoVent, installé depuis 15 ans à Neuville-de-Poitou, près de Poitiers, espère en vendre “une centaine cette année, peut-être même plus”, et mise sur un chiffre d’affaires “d’un million d’euros” pour les seules cabines. Son chiffre d’affaires s’est élevé en 2007 à 1,7 million d’euros.

Ces cabines possèdent un système d’épuration de l’air, de récupération des cendres et des mégots (1.000 au maximum), et des filtres électrostatiques et à charbon actif. Les fumées sont capturées et détruites.

“De plus, elles sont équipées de portes coulissantes exigées par la législation française”, souligne le responsable. Plusieurs sociétés se sont intéressées à ce marché, “mais ont disparu devant les difficultés”.

Seule aujourd’hui une firme suédoise existe. “Mais nous sommes les seuls à proposer un produit de haut niveau, d’une telle efficacité. Nous avons le savoir-faire. Nous avons fait nos preuves en entreprises”, précise M. Noth.

Pour répondre à la demande, PlymoVent va augmenter son équipe composée d’une douzaine de salariés. “Il va nous falloir dix personnes pour la diffusion, l’installation et la maintenance”. Quatre à cinq interventions sont nécessaires par an.

“Le marché est important. Dix cabines sont installées chaque mois depuis deux ans au Danemark. Il y en a 2.000 en Europe, et avec la France qui est un plus grand pays, le nombre va vite augmenter”, conclut Lucien Noth.

 11/01/2008 12:19:48 – © 2008 AFP