[11/01/2008 21:43:54] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a nettement reculé vendredi, les investisseurs redoutant une aggravation des difficultés des banques, dont nombre devraient annoncer prochainement de nouvelles dépréciations d’actifs: le Dow Jones a perdu 1,92% et le Nasdaq 1,95%. L’indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) a cédé 246,79 points à 12.606,30 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 48,58 points à 2.439,94 points, selon les chiffres définitifs de clôture. Le Dow Jones, qui regroupe les trente valeurs vedettes de la cote, a quasiment perdu ses gains récoltés pendant l’année 2007, qui l’avait vu franchir les seuils des 13.000 et des 14.000 points. L’indice élargi S&P 500 a abandonné 19,31 points, à 1.401,02 points (-0,1,36%), revenant ainsi à son niveau du début de l’année 2007. “Les investisseurs ne se focalisent désormais plus que sur les mauvaises nouvelles et, aujourd’hui, l’inquiétude ce sont les entreprises”, a expliqué Peter Cardillo, analyste chez Avalon Partners. “Du point de vue des entreprises, l’économie américaine est déjà en récession”. Pour Briefing.com, “il est certain qu’on va avoir de nouvelles dépréciations d’actifs beaucoup plus importantes que prévu”. Le site d’information financière faisait notamment référence à la banque d’affaires Merrill Lynch, qui devrait annoncer 15 milliards de dollars de dépréciations d’actifs, soit près de deux fois le montant prévu, lors de la présentation de ses résultats la semaine prochaine, selon le New York Times. Ces nouvelles pertes devraient l’obliger à rechercher de nouveaux financements, ajoute le quotidien. Outre Merrill Lynch (+5,11%), Citigroup (+1,60%) et JP Morgan (-1,14%) doivent également annoncer leurs performances trimestrielles la semaine prochaine et les investisseurs s’attendent là aussi à des pertes “colossales”, selon M. Cardillo. Leur rivale Morgan Stanley, qui cherche à se défaire de sa participation dans la China International capital Corporation, a légèrement perdu 0,04%. L’émetteur de cartes de crédit American Express (-10,06%) a aussi revu en baisse ses prévisions pour la fin de 2007 et la totalité de 2008 en raison d’un changement de comportement de ses clients devant l’intensification de la déprime économique. “Le secteur financier est un problème et va rester un problème”, a commenté Briefing.com. L’annonce de l’acquisition du premier prêteur hypothécaire Countrywide Financial (-18,32%) par Bank of America (-2,04%), pour le sauver d’une faillite annoncée aux conséquences potentiellement désastreuses pour l’économie du pays, n’a pas beaucoup pesé sur la tendance. Toujours sur le plan des fusions-acquisitions, JPMorgan et Washington Mutual sont en discussions en vue d’un rapprochement, mais ces négociations en sont à un stade “très préliminaire”, selon la chaîne d’information financière CNBC. Le groupe pétrolier ConocoPhillips a lâché 1,03% bien que le Wall Street Journal en ai fait son favori pour développer le champ gazier de Shah, à Abou Dhabi. Sur le front macroéconomique, le bond du déficit commercial des Etats-Unis à 63,1 milliards de dollars en novembre, son niveau le plus élevé depuis septembre 2006, a aussi “refréné l’enthousiasme des investisseurs, car il montre que la croissance va ralentir au premier trimestre”, selon M. Cardillo. Le marché obligataire a fini la semaine en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 3,810%, contre 3,887% jeudi, et celui à 30 ans à 4,394%, contre 4,444% la veille. |
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