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[12/01/2008 16:11:07] LONDRES (AFP) Le Trésor britannique prévoit de nationaliser la banque en difficulté Northern Rock, en cas d’échec d’un plan de reprise par le privé, et de nommer à sa tête l’ancien patron de la Lloyd’s, plus grand marché mondial de l’assurance spécialisé, a indiqué samedi l’intéressé. “Dans le cas d’une nationalisation, j’ai accepté de prendre le poste de président exécutif”, a déclaré Ron Sandler, précisant que son rôle serait de “stabiliser” la banque. Un porte-parole du Trésor a par ailleurs répété que “le ministre des Finances a clairement établi que toutes les options étaient sur la table pour Northern Rock”. Selon la BBC, une décision sur le devenir de l’institut sera prise d’ici quelques jours, peut-être même avant une réunion de ses actionnaires prévue mardi. M. Sandler est considéré dans la City londonienne comme l’auteur du redressement de la Lloyd’s. Il avait travaillé pour le Trésor à l’époque où il était dirigé par l’actuel Premier ministre britannique Gordon Brown. Deux projets sont officiellement sur la table en vue de la reprise de Northern Rock, banque spécialisée dans le crédit hypothécaire qui a été durement affectée par les répercussions de la crise des “subprimes” aux Etats-Unis. La première offre de reprise est conduite par le conglomérat Virgin du milliardaire Richard Branson, l’autre par un groupe baptisé Olivant emmené par l’ancien patron de la banque Abbey Luqman Arnold. “Le Rock”, son surnom à l’époque de ses beaux jours, a été contraint de faire appel à la Banque d’Angleterre qui lui a prêté une trentaine de milliards de livres (40 milliards d’euros). Le gouvernement a récemment fait appel à la banque américaine Goldman Sachs pour tenter de monter le financement du sauvetage de Northern Rock. Un plan de redressement pourrait comprendre une intervention des fonds souverains du Golfe, selon la presse britannique. Northern Rock a annoncé vendredi la vente de son activité de prêts viagers hypothécaires “Lifetime” à la banque américaine JPMorgan pour 2,25 milliards de livres (3 milliards d’euros) afin de rembourser une partie de ce qu’elle doit à la Banque d’Angleterre. |
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