Entre un
cours de sciences physiques, et une leçon de tektonic, ma fille de 12 ans me
demande, grâce et à cause du cours d’éducation civique, c’est quoi maman le
code du statut personnel ?
Je
réalise d’un coup que polygamie, répudiation, contraception, droit à
l’enseignement semblent acquis à la génération de tunisiennes de demain.
Moi-même, issue d’une génération qui n’a connu que la vie sous ce précieux
code, je réalise qu’à quelques centaines, voire dizaines de kilomètres vers
les quatre points cardinaux, la vie peut ne plus être du tout la même.
Et du
coup, le livre de Mme Alia Bornaz Baccar prend toute sa dimension.
Zobeida Amira, la Dame de Dar el Bacha, imprimé aux éditions Sahar,
signe l’histoire d’un parcours d’exception. Le parcours de bien des défis.
Unique
musulmane à l’école normale d’institutrices, première Tunisienne à entrer
dans la fonction publique, à devenir professeur d’arabe puis directrice
tunisienne d’école, etc.
La
grande dame a régné sur «Dar El Bacha». Son souvenir en hantera toujours les
lieux, demeurant encore un tendre souvenir dans la mémoire de bien des
Tunisiennes.
Ce livre
est surtout un travail sur la mémoire qui se doit d’être enseigné à nos
enfants. C’est le précieux témoignage que les acquis d’aujourd’hui sont le
fruit de beaucoup de souffrances et d’un certain sens de l’engagement. C’est
par-dessus tout une leçon de tous les courages.
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