[14/01/2008 11:04:48] RYAD (AFP) Le président français Nicolas Sarkozy a affirmé lundi à Ryad que “de gros contrats allaient être signés par les entreprises françaises dans les semaines et les mois qui viennent” avec l’Arabie saoudite, évoquant “40 milliards d’euros de contrats potentiels”. “Les choses se passent très bien” en Arabie Saoudite, a affirmé à la presse M. Sarkozy, qui effectue actuellement sa première visite dans le Golfe. “Ce sont des contrats immenses, à la fois sur le civil et le militaire, ce qui est une nouveauté”, a-t-il dit. “Dans l’ensemble de mon voyage, on est sur une quarantaine de milliards d’euros de contrats potentiels. Il faut poser les bases de ces contrats”, a-t-il encore déclaré. Peu avant, le président Sarkozy s’est déclaré lundi “inquiet” de la “brutalité” de la hausse des prix du pétrole, qui “affecte la croissance et le pouvoir d’achat”. Arrivé la veille à Ryad le dirigeant français achevait lundi sa première visite officielle dans ce pays ultraconserateur depuis son élection en mai dernier. Il se rendra ensuite au Qatar et dans les Emirats arabes unis.
“Quand le prix du pétrole triple en quatre ans pour atteindre 100 dollars (le baril) récemment, je m’inquiète de la brutalité de ces hausses qui affectent directement la croissance et le pouvoir d’achat, non seulement en France et en Europe, mais plus encore dans de nombreux pays pauvres dépourvus de pétrole”, a affirmé M. Sarkozy devant des chefs d’entreprises français et saoudiens à Ryad. Au cours d’un discours devant l’assemblée consultative du royaume, Nicolas Sarkozy a exalté lundi l’amitié franco-saoudienne estimant que les deux pays voulaient “tout faire pour éviter la guerre des religions”. “La France veut être l’amie de l’Arabie, elle veut être l’amie du monde arabe, une amie qui ne veut pas donner des leçons, mais qui dit la vérité”, a-t-il déclaré au cours d’une allocution d’environ une demi-heure consacrée notamment aux thèmes de la religion et de la civilisation. “Le rôle d’équilibre et de modération que joue l’Arabie saoudite n’a pas seulement une importance regionale, il a une importance mondiale”, a poursuivi le président français, car “ici en Arabie saoudite se joue le rapport de l’islam avec la modernité.” “La France ne veut pas seulement être un partenaire économique stratégique pour l’Arabie saoudite, elle veut aussi être pour l’Arabie saoudite un partenaire politique”, a-t-il dit, parce que les deux pays “partagent les mêmes objectifs d’une politique de civilisation, parce que l’Arabie saoudite et la France ont le même souci de tout faire pour que soient evités le choc des civilisations et la guerre des religions”. M. Sarkozy s’adressait au “Majlis Al-Choura” (Conseil consultatif), une assemblée de 150 membres, tous des hommes, nommés par le souverain saoudien, mais qui n’a aucun pouvoir réel. |
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