[14/01/2008 19:57:34] DOHA (AFP)
La France et le Qatar, un riche pays gazier du Golfe, ont signé un contrat sur l’électricité et un mémorandum d’entente dans le secteur du nucléaire civil, au premier jour d’une visite d’Etat de Nicolas Sarkozy à Doha. Le président français, arrivé en fin d’après-midi à Doha pour une visite d’Etat dans le cadre de sa première tournée dans la région du Golfe, a eu en soirée un entretien avec l’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, qui a offert un dîner en son honneur. La compagnie Areva Transmission & Distribution (Areva T&D), filiale du groupe nucléaire français Areva, a signé un contrat de 470 millions d’euros avec la société de distribution d’eau et d’électricité qatarie, Kahrama, pour lui fournir des “sous-stations” pour un “projet d’électrification du Qatar”. Un “mémorandum d’entente” a également été signé entre le groupe énergétique Electricité de France (EDF) et le Qatar pour “engager des discussions sur des coopérations dans les domaines de la production électrique nucléaire et la production d’énergies renouvelables (solaire et éolienne)”, a-t-on indiqué de même source. Ce mémorandum doit également permettre à EDF d’examiner avec Qatar Petroleum International (QPI) des “opportunités d’investissements dans la chaîne gazière”, le Qatar disposant des troisièmes réserves mondiales de gaz naturel. “Dans le domaine nucléaire, les discussions porteront dans un premier temps sur un accord d’assistance pour une étude de faisabilité et d’acceptabilité, et non sur un investissement”, a précisé l’Elysée.
En outre, divers projets d’un potentiel de 6,3 milliards d’euros ont été évoqués entre les délégations du Qatar et de la France, comme cela a été le cas lors de la visite de M. Sarkozy en Arabie saoudite où toutefois aucun contrat tangible n’avait été signé. M. Sarkozy, accompagné d’une délégation d’une quinzaine d’hommes d’affaires français et de plusieurs ministres, a affirmé à Ryad que “de gros contrats vont être signés par les entreprises françaises dans les semaines et les mois qui viennent” avec l’Arabie saoudite, évoquant “40 milliards d’euros de contrats potentiels” avec ce pays. “Ce sont des contrats immenses, à la fois sur le civil et le militaire, ce qui est une nouveauté”, a-t-il dit. Selon une source de l’Elysée, les discussions en cours portent sur le transport terrestre, l’aviation civile, l’eau et l’électricité, la sécurité intérieure et l’armement. Le président français a exalté l’amitié franco-saoudienne durant sa visite officielle dans le royaume saoudien qui a surtout confirmé l’excellence des relations politiques entre les deux pays. “La France veut être l’amie de l’Arabie saoudite, elle veut être l’amie du monde arabe, une amie qui ne veut pas donner des leçons, mais qui dit la vérité”, a déclaré M. Sarkozy lundi matin dans un discours devant le “Majlis Al-Choura” (Conseil consultatif), une assemblée de 150 membres, tous des hommes, nommés par le souverain saoudien. Lors de ses entretiens dimanche soir avec le roi Abdallah, M. Sarkozy lui a proposé qu’une équipe du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) vienne à Ryad “dans les prochaines semaines pour travailler sur la question du nucléaire civil”, a-t-on appris auprès de l’Elysée. Selon la même source, “le roi a pris bonne note” de cette proposition, mais n’a pas fait d’autres commentaires. Malgré leurs immenses richesses en hydrocarbures, les pays du Golfe sont très demandeurs en matière de nucléaire civil. La France signera d’ailleurs mardi avec les Emirats arabes unis, troisième et dernière étape de la tournée de M. Sarkozy dans le Golfe, un accord de coopération sur le nucléaire civil, le troisième avec un pays arabe après ceux conclus en décembre avec l’Algérie et la Libye. |
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