Pétrole : Ryad prêt à augmenter sa production si le marché l’exige

 
 
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Une pompe à essence (Photo : Behrouz Mehri)

[15/01/2008 15:07:55] RYAD (AFP) Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, a affirmé mardi à Ryad que son pays, premier exportateur mondial de pétrole, augmenterait sa production si le marché l’exigeait.

“Nous augmenterons (notre production) quand le marché l’exigera”, a-t-il déclaré lors d’un point de presse pour les journalistes accompagnant le président américain George W. Bush dans sa tournée dans le Golfe.

“C’est notre politique”, a-t-il ajouté.

Dans des déclarations mardi matin à Ryad, M. Bush s’était plaint “que les prix du pétrole (soient) très élevés”, ajoutant que cette situation était “dure pour (l’)économie” américaine.

Interrogé quant à savoir si l’Opep déciderait d’augmenter sa production lors de sa prochaine réunion ministérielle, le 1er février, M. Nouaïmi a répondu que le cartel pétrolier examinerait “bien sûr toutes les données disponibles, telles que la demande prévue, l’offre disponible et particulièrement les niveaux des stocks dans le monde”. “Et elle décidera en fonction de cela”.

“En tant que pays producteur, nous cherchons à faire en sorte que les données de base du marché pétrolier restent aussi saines que possible”, a poursuivi le ministre, qui s’exprimait en anglais.

Parlant lors d’une table ronde avec des entrepreneurs saoudiens, M. Bush avait indiqué dans la matinée qu’il dirait dans la soirée au roi Abdallah espérer “qu’au moment où l’Opep envisage différents niveaux de production, (elle) comprenne que si l’économie de l’un de ses plus gros consommateurs souffre, cela signifiera moins d’achats et moins de pétrole et de gaz vendus”.

La hausse des cours du pétrole, qui approche les 100 dollars, est devenue mardi l’un des thèmes dominants de la visite de M. Bush dans le royaume, qui devait a priori être consacrée à des questions politiques, notamment la volonté de Washington d’isoler l’Iran.

L’Arabie saoudite, qui détient les plus grosses réserves du monde et produit actuellement quelque 9 millions de barils par jour (mbj), est de loin le premier exportateur mondial de brut et à ce titre le chef de file de l’Opep.

Le prix de l’énergie ajoute considérablement aux pressions pesant sur l’économie américaine, certains économistes faisant état d’un risque grandissant de récession.

A près de 100 dollars le baril, les cours record du brut ont fait bondir le déficit commercial des Etats-Unis de 9,3% en novembre pour le porter à 63,1 milliards de dollars, son niveau le plus élevé depuis septembre 2006.

Préoccupation primordiale des Américains, la situation économique s’annonce comme l’un des enjeux majeurs de la campagne en cours pour l’élection présidentielle de novembre.

M. Bush avait déjà soulevé la question des prix du pétrole lors des précédentes étapes de sa tournée dans le Golfe (Koweït, Bahreïn et Emirats arabes unis), le Koweït et les Emirats, tous deux membres de l’Opep, étant deux des principaux producteurs mondiaux.

 15/01/2008 15:07:55 – © 2008 AFP