Formation Professionnelle : Les formateurs, un talon d’Achille !


Par Maryam OMAR

Nous avons observé le syndrome
paradoxal au sein d’un centre de formation professionnelle à Sfax : réussite
sur beaucoup de plans mais qualité cruellement inégale des formateurs. Le
directeur de ce centre nous a fait part, non sans tristesse, de ce qu’il a
pudiquement appelé ‘’le grand point faible de tout le dispositif’’.

 

Une question se pose tout naturellement : pourquoi ne pas avoir traité la
question, informa la tutelle et sollicité des réponses ? Car, il faut être
conscient que, dans notre pays, la formation professionnelle est l’un des
grands pôles d’intérêt des chefs d’entreprise et, bien sûr, du gouvernement.
Cela fait que nous sommes devant un domaine prioritaire lié de manière
directe à l’effort national pour l’emploi.

 

La réponse est tranchante comme un couperet : tout cela est connu en long et
en large par qui de droit. Et, paraît-il, ‘’on’’ va y remédier ! Alors,
patience !

 

En attendant, il y a une autre facette du problème qui ressemble comme deux
gouttes d’eau à une aberration. Car, tenez-vous bien, nous venons de tomber
des nues en apprenant que les formateurs dans les centres de formation
professionnelle ne sont sujet à aucun mécanisme de suivi et d’évaluation !

 

Pour dire les choses simplement, il n’y a pas d’inspecteurs qui, comme c’est
le cas dans l’enseignement général, débarquent en pleine salle de cours sans
crier gare pour vérifier si l’honorable formateur enseigne dans les règles
de l’art et s’il utilise toutes les ressources pédagogiques qu’il est censé
déployer. Cela se faisait jadis, paraît-il, mais cela ne se fait plus !

 

Vous imaginez ! Pas d’inspection, c’est-à-dire la bride sur le cou et la
porte ouverte à toutes les improvisations. Et on se demande pourquoi la
formation professionnelle a si mauvaise réputation !

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