[17/01/2008 09:43:03] BALE (AFP) Le groupe pharmaceutique suisse Novartis, dont les résultats 2007 ont été affectés par la concurrence des génériques et la suspension de médicaments, prévoit un retour à la croissance à la mi-2008, grâce à l’arrivée de plusieurs vaccins et médicaments. La division “pharmaceutiques a fait face à de nombreux déboires”, a admis jeudi le PDG, Daniel Vasela, au cours d’une conférence de presse à Bâle. “Nous nous attendions à la concurrence des génériques (…), qui a fait baisser notre chiffre d’affaires”, a-t-il ajouté. La Bourse suisse n’a pas très bien accueilli ces résultats, le titre Novartis perdant 1,9% à 60,10 francs suisses à l’ouverture, dans un marché en hausse de 1,16%. Novartis a dû faire face en 2007 à une série de contrecoups, dont la suspension du Zelnorm (irritation du côlon) en mars et le retrait du Prexige (arthrose) en Australie et au Canada. La concurrence des génériques a également pesé sur les ventes de Lotrel (hypertension), Trileptal (épilepsie), Lamisil (mycose) et Famvir (infections virales). “La bonne nouvelle est que notre stratégie de diversification a porté ses fruits”, a cependant affirmé M. Vasella. “Nous avons obtenu 15 autorisations sur 17” pour de nouveaux médicaments, a-t-il précisé. Novartis compte également sur la mise sur le marché, courant 2008, du vaccin contre la méningite Menveo pour faire croître ses ventes, qui seront “faibles” au premier trimestre et “neutre” au second mais doivent rebondir à partir du second semestre, a souligné le PDG du groupe. Hors gains exceptionnels, soit 5,8 milliards de dollars provenant de la vente des activités Nutrition médicale et de Gerber l’année dernière, Novartis a réalisé en 2007 un bénéfice net en recul de 4% à 6,54 milliards de dollars. Le résultat d’exploitation a également reculé de 11% à 6,781 milliards, tandis que le chiffre d’affaires a pris 11% à 38,072 milliards sur la période. L’impact négatif des génériques et de la suspension de plusieurs médicaments est encore plus marqué au quatrième trimestre, où le résultat d’exploitation recule de 48% et le bénéfice net de 42%. Face à ces problèmes, Novartis avait lancé en décembre un programme de restructuration, prévoyant la suppression de 2.500 postes. Ce programme, baptisé “Forward”, doit permettre de dégager 1,6 milliard d’économies par an à partir de 2010. L’impact négatif a été particulièrement fort pour la division pharmaceutiques, coeur de métier du groupe, dont l’activité ne progresse que de 6% à 24 milliards. Les ventes ont été affectées par un recul du chiffre d’affaires de 8% aux Etats-Unis, après la suspension du Zelnorm et la perte de brevet pour le Lotrel, Lamisil, Trileptal et Famvir. Ces cinq médicaments avaient réalisé des ventes de 3,1 milliards en 2006, contre 1,7 milliard en 2007. La division vaccins a par contre enregistré une solide croissance de 52% à 1,5 milliard, portée notamment par la vente de vaccins contre la grippe saisonnière. Le chiffre d’affaires de Sandoz, filiale génériques de Novartis, a progressé de 20% à 7,2 milliards de dollars, grâce à une forte croissance aux Etats-Unis et en Europe de l’Est. “Consumer Health” a également progressé de 11% à plus de 5 milliards, notamment grâce à la bonne tenue des ventes de sa division lentilles de contact Ciba Vision. Novartis compte reverser à ses actionnaires un dividende de 1,60 franc suisse (+19%) par action. Le groupe prévoit également de lancer un nouveau programme de rachat d’actions à hauteur de 10 milliards de francs suisses. i |
||
|