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L’agence de rating a attribué à la commune urbaine de la capitale
économique du Maroc les notes «BB+ » en devises et monnaie locale et la note
nationale «A (mar) ».
Fitch Ratings a attribué, mercredi 16 janvier 2008, les notes à long terme «
BB+» en devises et monnaie locale et la note nationale à long terme « A(mar)
» à la Commune Urbaine de Casablanca (« Casablanca »), au Maroc. La
perspective est stable.
Les notes traduisent un cadre institutionnel favorable (notamment du fait de
l’encadrement budgétaire de l’Etat et de la forte probabilité de soutien de
la part de ce dernier), un endettement à ce jour modéré au regard du niveau
d’épargne brute, et la place centrale qu’occupe Casablanca dans l’économie
marocaine. Les notes prennent également en compte des marges de manoeuvre
budgétaires limitées, le dynamisme des recettes étant entravé par
l’existence de restes à réaliser structurellement importants et les dépenses
(principalement des frais de personnel) étant, pour l’essentiel, peu
compressibles.
La perspective est stable et anticipe une forte participation financière de
lEtat à la modernisation des infrastructures de la ville. Fitch sera
attentive à l’impact de la réforme de la fiscalité locale ainsi qu’aux
conséquences financières du programme de mise à niveau des infrastructures,
qui devrait se traduire par une augmentation de l’endettement.
Casablanca est la ville la plus peuplée et la capitale économique du Maroc.
La plupart des grandes sociétés et des institutions financières y sont
établies, d’où un taux d’activité et des bases fiscales plus élevés que la
moyenne. Casablanca jouit d’un niveau d’infrastructure satisfaisant; son
port et son aéroport sont les plus importants du Maroc et ont un caractère
stratégique pour l’économie marocaine. Toutefois, l’augmentation de la
population (9 % entre 1994 et 2004) pèse sur la demande de services et
d’équipements publics.
Comme pour toutes les collectivités locales marocaines, l’Etat exerce un
contrôle sévère sur les procédures budgétaires de Casablanca. Par ailleurs,
le FEC (établissement bancaire public) encadre étroitement les opérations
d´endettement, gérant la quasi-totalité des prêts consentis à la ville selon
une procédure d’octroi rigoureuse. Le soutien financier de l’Etat serait
probable en cas de difficulté financière d’une collectivité, comme en
témoignent certaines interventions passées. Toutefois, compte tenu des
délais de déblocage des aides exceptionnelles, les problèmes potentiels ne
sont pas détectés suffisamment en amont par la tutelle, et il n’est pas
prévu d’intervention financière anticipée pour éviter un défaut sur les
engagements d’une commune.
La dette, actuellement modérée (2,9 années d’épargne brute fin 2006, un
indicateur plutôt favorable dans un contexte international) devrait
s’accroître à moyen terme pour financer le plan d’investissements, notamment
dans les domaines des transports en commun et de la rénovation de logements.
Une partie de la dette est libellée en dollars des Etats-Unis ; toutefois,
la couverture du risque de change MAD/USD est assurée par l’Etat. Fitch a
constaté, en outre, une gestion passive de la dette et de la trésorerie ; en
effet, les villes marocaines n’ont généralement pas une grande visibilité
sur leurs besoins et leur capacité de financement à moyen terme.
Avec près de 3 millions d’habitants, la Commune Urbaine de Casablanca est la
première ville du Royaume du Maroc (‘BBB-’ (BBB moins), perspective stable).
Casablanca est divisée en seize arrondissements qui jouent un rôle important
dans la prestation de services publics et dont les budgets sont consolidés
avec celui de la Communauté Urbaine. Son champ de compétences est très
étendu et comprend notamment la distribution d´eau et d´électricité,
l’éclairage public, l’urbanisme et le traitement des ordures ménagères.
Un rapport de notation sur la Commune Urbaine de Casablanca est disponible
sur le site de l’agence :
www.fitchratings.com.tn
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