[17/01/2008 11:55:50] PARIS (AFP) Le groupe de télécoms et médias Vivendi envisage toujours de racheter la participation du britannique Vodafone dans sa filiale de téléphonie mobile SFR pour en devenir propriétaire à 100%, indique jeudi le Financial Times. Dans un entretien au quotidien économique, le président du directoire, Jean-Bernard Lévy a souligné que Vivendi et Vodafone avaient un bon partenariat dans SFR et a dit qu’il +ne pressait pas+ le groupe britannique de vendre sa part. “Je ne suis pas en train de faire campagne, j’attends juste patiemment parce que je pense qu’il y aura un jour l’opportunité, même s’ils me disent qu’ils veulent la garder et qu’ils ne sont pas vendeurs”, a-t-il expliqué. M. Lévy avait déjà fait savoir en avril 2007 que son groupe était prêt à racheter les 44% détenus par Vodafone dans SFR, mais avait démenti en mai avoir fait une offre de 11 milliards d’euros au britannique. Selon M. Lévy, “un événement déclencheur”, comme une acquisition de Vodafone sur les marchés émergents, pourrait inciter le britannique à vendre car l’opération débloquerait “une grosse somme d’argent”. Le directeur général de Vodafone, Arun Sarin, cherche à faire des acquisitions sur les marchés émergents. Le groupe britannique a notamment racheté en mai 67% de l’indien Hutchison Essar, quatrième opérateur de téléphonie mobile en Inde, pour un peu plus de 11 milliards de dollars. Par ailleurs, M. Lévy a indiqué que Vivendi pourrait aussi être intéressé par l’acquisition d’actifs sur ces nouveaux marchés. Il a aussi affirmé au quotidien que le groupe serait capable de racheter la part des actionnaires minoritaires dans la chaîne Canal+ d’ici à fin 2009. Il a également laissé ouverte la possibilité d’une offre sur la chaîne allemande Premiere, dans laquelle le géant américain des médias News Corp, du magnat Rupert Murdoch vient de prendre une part de 14,6%. C’est une “cible potentielle naturelle”, dit-il, tout en estimant que “Premiere n’a jamais démontré sa capacité à être très rentable”. En cas d’acquisition, le groupe pourrait avoir besoin d’argent et sa participation dans les studios américains NBC Universal constitue une source de revenus, explique le quotidien. “Nous ne sommes pas des vendeurs à court terme”, déclare M. Lévy au FT, ajoutant toutefois qu'”un jour, nous allons probablement décider d’en sortir”. |
||
|