[17/01/2008 14:24:24] PARIS, 17 jan 2008 (AFP) Les prélèvements obligatoires ont atteint un niveau record en 2006 avec 44,5% du PIB et la France risque de devenir le plus mauvais élève de l’OCDE en matière de dépense publique, selon une étude publiée jeudi par la société d’avocats Ernst & Young. “Les données 2006 provisoires de l’OCDE placent les prélèvements obligatoires en France à 44,5% du PIB soit le maximum jamais atteint (pic précédent: 44,4% en 2000)”, indique le baromètre 2008 réalisé par l’Observatoire des politiques budgétaires et fiscales (OPBF) d’Ernst & Young. Le gouvernement français affiche quant à lui un taux de 44,2% en 2006 et prévoit 44% en 2007 et 43,7% cette année. Selon les chiffres de l’OCDE, la France se classe dans ce domaine à la quatrième position, derrière la Suède, le Danemark et la Belgique, “du fait de l’importance des recettes non fiscales et de la pratique constante du déficit qui entraîne la croissance continue de la dette”, souligne l’étude. Mais “en 2007, la dépense publique et sociale française s’établit à 54% du PIB, devant le Danemark (50,8%) et la Finlande (50,5%). La Suède, dernière du classement avec 55%, a réalisé une réduction rapide en 2007 (1,2% du PIB). La France, même avec une stabilisation, est menacée de devenir le pays avec la dépense publique la plus élevée de l’OCDE”, avertit l’Observatoire. Les données du baromètre “confirment à la fois la pertinence et l’urgence” des objectifs de maîtrise des dépenses publiques du gouvernement, qui a prévu “de réduire les prélèvements obligatoires de 0,8% d’ici à 2012, en accordant une priorité à la résorption du déficit, comme l’imposent nos engagements européens”. “Au total, compte tenu du niveau actuel du déficit budgétaire, ces objectifs impliquent la réduction des dépenses publiques et sociales de 4% du PIB environ d’ici 2012, soit un peu moins de 1% par an”, précise l’étude. |
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