M.
Mats Karlsson, nouveau Directeur du département Maghreb (Algérie, Libye,
Malte, Maroc et Tunisie) est à Tunis. M. Karlsson, qui vient remplacer M.
Théodore Ahlers, appelé à d’autres fonctions au sein de la Banque, a eu à
Tunis, mardi 15 janvier 2008, des entretiens avec le ministre des Finances,
M. Mohamed Rachid Kechiche et le président de l’Union tunisienne de
l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), M. Hédi Djilani.
Avec le ministre des Finances, l’entretien a porté sur les bons résultats
enregistrés par l’économie tunisienne en dépit d’une conjoncture
internationale défavorable marquée par la flambée du prix des hydrocarbures
et des matières premières.
Les deux parties ont évoqué également les différentes réformes entreprises
au plan des finances publiques.
Ces réformes ont touché les domaines de la
fiscalité, la dette publique et la gestion du budget par objectifs.
Avec le président de la centrale patronale, l’entretien a porté,
principalement, sur les possibilités de coopération entre l’institution
financière internationale et les représentants du secteur privé appelé à
jouer un rôle plus dynamique dans la création de richesses, d’entreprises et
d’emplois.
Principal enseignement de ces entretiens : le représentant de la Banque
mondiale a fait état de sa disposition à poursuivre son assistance à la
Tunisie.
«Socialiste convaincu», selon Jean Ziegler, M. Karlsson, de nationalité
suédoise, a rejoint la Banque mondiale en 1999 en tant que vice-président
des affaires extérieures et des affaires des Nations unies.
Il était, avant sa nomination, Directeur pour le Burkina Faso, le Ghana, la
Guinée, le Libéria et le Sierra Léone.
Avant de rejoindre la Banque mondiale, M. Karlsson a été économiste en Chef
(1987-1991) puis secrétaire d’État du ministère des Affaires étrangères de
la Suède.
Entre ces deux mandats, M. Karlsson a été Conseiller en politique étrangère
au Parlement suédois et Conseiller à la Commission pour la gouvernance
mondiale.
Il apporte une expérience considérable en matière de développement acquise
dans le monde entier.
Au cours de sa carrière, il a dû relever de nombreux défis, allant de la
reconstruction post-conflit au Libéria et en Sierra Léone, à la transition
économique en Europe centrale et de l’Est. Il a également participé aux
négociations sur l’accession de la Suède à l’Union européenne et a une
connaissance approfondie des institutions et politiques européennes.
Dans un article publié dans le Monde Diplomatique sur les hommes de cette
institution, Jean Ziegler, écrivain, sociologue et homme politique suisse,
qualifie d’«un autre missus totalement atypique à la Banque mondiale avant
d’ajouter : «Collaborateur étroit et disciple de Pierre Schori -le principal
héritier intellectuel et spirituel d’Olof Palme-, Karlsson a été économiste
en chef du ministère suédois des Affaires étrangères et secrétaire d’Etat à
la coopération. C’est un socialiste convaincu».