[18/01/2008 21:42:22] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York s’est encore repliée vendredi, pour la quatrième séance consécutive, le marché ne se montrant pas convaincu par le plan de relance économique voulu par le président américain George W. Bush: le Dow Jones a perdu 0,49% et le Nasdaq a cédé 0,29%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 59,91 points à 12.099,30 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 6,88 points à 2.340,02 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui baissé de 0,60% (-8,06 points) à 1.325,19 points. Face à la dégradation de la situation et à la menace croissante d’une récession économique, M. Bush a déclaré vendredi vouloir “aussi vite que possible” un plan de relance économique fondé sur des baisses d’impôts et représentant “1% du PIB”, soit plus de 140 milliards de dollars. Mais ce plan, dont les modalités ne sont pas encore connues, “ne convainc pas”, ont affirmé les analystes de Natixis. “Cela correspond à peu près à ce qui était attendu et le marché a peut-être peur que ce ne soit pas assez”, a expliqué Art Hogan, de la maison de courtage Jefferies. “De plus, cela rappelle à quel point la situation est mauvaise”, a-t-il ajouté. Selon Marc Pado, analyste de Cantor Fitzgerald, “le marché voulait l’annonce de mesures plus précises et a été déçu de ne pas les avoir”. Par ailleurs, “les données économiques ont été mitigées”, a souligné Al Goldman, analyste d’AG Edwards. Selon l’indice calculé par l’Université du Michigan, la confiance des consommateurs a augmenté en janvier, ce qui est de bon augure pour le dynamisme de la consommation, clef de voûte de la croissance. En revanche, l’indice composite d’activité a encore reculé en décembre, de 0,2%. Enfin, les analystes notaient que l’expiration d’options avait augmenté la volatilité de la séance et que la perspective d’un week-end prolongé poussait encore davantage les investisseurs à la prudence. Lundi, les marchés américains seront fermés en raison d’un jour férié, en hommage à Martin Luther King. Après avoir été échaudés par les résultats catastrophiques des banques, les investisseurs se sont en revanche réjouis des performances d’IBM (+2,27% à 103,40 dollars) et de General Electric (+3,31% à 34,31 dollars): le premier a fait part de prévisions pour 2008 plus élevées qu’attendu, tandis que le second a maintenu les siennes. Malgré une lourde perte pour l’année 2007 causée par une provision pour l’acquisition d’ATI, le fabricant de puces Advanced Micro Devices (AMD) a aussi bondi de 11,51% à 7,07 dollars, car ce groupe, dans le rouge depuis cinq trimestres, a publié une perte pour le quatrième trimestre, hors exceptionnels, bien moins importante que ne le craignait le marché. Les inquiétudes entourant le secteur financier ont elles été renforcées par la possible faillite des réhausseurs de crédit. Après s’être effondré de plus de 50% jeudi, le rehausseur de crédit Ambac (-0,64% à 6,20 dollars) a vu sa note abaissée par Fitch, après qu’il a annoncé renoncer temporairement à une recapitalisation d’au moins un milliard de dollars. Son concurrent MBIA, qui, comme Ambac, s’est aussi vu menacé par Moody’s d’un abaissement de sa note, a lâché 7,27% à 8,55 dollars. Par ailleurs, l’opérateur télécoms Sprint Nextel a dégringolé de 24,81% à 8,70 dollars, après avoir présenté un plan de restructuration prévoyant la suppression de 4.000 emplois et la fermeture de 8% des boutiques. Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a monté à 3,648%, contre 3,640% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,297%, contre 4,253%. |
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