[21/01/2008 08:46:29] TOKYO (AFP) Le groupe d’électronique japonais Sanyo, toujours en phase de restructuration, a annoncé lundi avoir conclu un accord pour la vente de ses activités de télécommunications mobiles à son compatriote du même secteur Kyocera, le montant final de la transaction restant à déterminer. Cette décision doit encore être approuvée par les conseils d’administration des deux sociétés le 30 janvier. Le cas échéant, elle sera effective le 1er avril prochain, premier jour d’une nouvelle année budgétaire, a précisé Sanyo. “Le montant final de la transaction est toujours à l’étude”, a indiqué Sanyo. Toutefois, la valeur de l’activité a été fixée à 50 milliards de yens (320 millions d’euros) et, au final, déduction faite de divers éléments, le montant devrait tourner autour de 40 milliards de yens, a précisé le groupe. Kyocera et Sanyo négociaient cette transaction depuis octobre. Initialement, Sanyo songeait à transformer son activité cellulaire en coentreprise exploitée avec un partenaire. Mais, compte tenu “des changements rapides dans ce secteur”, le groupe s’est finalement résolu à une séparation pure et simple. L’activité mobiles a enregistré en 2006-2007 un chiffre d’affaires de 277,35 milliards de yens, soit 12,5% du chiffre d’affaires global du groupe Sanyo. Kyocera va reprendre les 2.000 salariés de l’activité et une partie des sites de Sanyo concernés. La marque de terminaux mobiles Sanyo sera également conservée à l’étranger et au Japon, de même que la marque Kyocera. Sanyo, qui a traversé une grave crise, se déleste progressivement depuis plusieurs mois d’activités jugées non stratégiques ou insuffisamment rentables, dans le but de concentrer ses moyens sur ses domaines d’excellence à forte connotation environnementale (piles, batteries, panneaux solaires, éclairages, etc.). Kyocera souhaite pour sa part renforcer ses activités cellulaires et se développer sur des marchés étrangers, grâce à ses compétences pour les réseaux de types CDMA, PHS ou WiMAX. La reprise des activités cellulaires de Sanyo par Kyocera marque le premier rapprochement entre deux fabricants de téléphones portables japonais. La dizaine de fournisseurs de terminaux mobiles nippons (Sharp, Panasonic, NEC, Toshiba, Sanyo, Kyocera, Hitachi, Fujitsu, Casio, Mitsubishi Electric et Sony-Ericsson) monopolisent le marché japonais très haut de gamme, mais sont pour la plupart des nains à l’échelle mondiale, leurs produits étant considérés comme beaucoup trop sophistiqués et coûteux. Un mouvement de consolidation est dès lors attendu par les experts du secteur. |
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