[21/01/2008 14:16:55] OSLO (AFP) Huit municipalités norvégiennes, victimes colatérales de la crise des “subprime”, ont violé la loi en investissant dans des produits financiers liés aux crédits hypothécaires à risque aux Etats-Unis, ont estimé leurs autorités de tutelle lundi. Le verdict rendu par les préfets de département oblige les municipalités à se défaire de leurs investissements, ce qui se traduira par des pertes de plusieurs centaines de millions de couronnes norvégiennes. Suivant un schéma complexe, dans l’espoir d’accroître leurs revenus futurs, les petites villes avaient investi des recettes attendues de l’exploitation de barrages hydroélectriques locaux dans des produits obligataires mis en place par la banque américaine Citigroup. La valeur de ces placements s’est effondrée l’an dernier suite à la crise des “subprime”, plaçant certaines de ces municipalités au bord de la banqueroute. Selon les préfets, les villes concernées –Vik, Haugesund, Bremanger, Kvinesdal, Hattfjelldal, Hemnes, Rana et Narvik dont aucune ne compte plus de 25.000 habitants– ont enfreint la loi sur les collectivités locales qui leur interdit d’investir des fonds publics dans des placements à risque. La perte totale pourrait atteindre 687 millions de couronnes (85,6 millions d’euros), selon le journal norvégien Verdens Gang (VG). L’espoir formulé par les municipalités de récupérer une partie de leurs mises en se retournant contre Terra Securities, la maison de courtage norvégienne qui a vendu les produits financiers de Citigroup en Norvège, s’est assombri depuis la décision de l’établissement de se déclarer en faillite fin novembre. Détenu par 78 banques norvégiennes, Terra Securities s’était vu retirer sa licence par l’autorité financière norvégienne qui avait invoqué des “violations graves et systématiques du code de bonne conduite”. |
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