[22/01/2008 08:56:33] BRUXELLES (AFP) Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia a émis l’espoir mardi que les marchés retrouvent leur calme, affirmant qu’il n’y avait pas de risque de récession mondiale généralisée. “On ne parle pas d’une récession mondiale. On parle du risque d’une récession américaine”, a-t-il indiqué à des journalistes avant une réunion à Bruxelles des ministres des Finances de l’UE, alors que les Bourses asiatiques et européennes dégringolaient mardi pour la deuxième journée consécutive. “J’espère qu’ils (les marchés) seront plus calmes dans les prochains jours”, a-t-il ajouté. “La question est de savoir comment les Etats-Unis vont éviter une récession. Les autorités américaines ont annoncé des mesures”, a-t-il relevé. “J’espère qu’ils vont être capables d’éviter une récession, et dans ce cas je crois que le calme reviendra.” Le ministre slovène des Finances Andrej Bajuk, dont le pays assure la présidence de l’UE, a lui aussi relativisé les risques pour l’économie européenne. “Nous sommes vraiment inquiets de la situation” sur les marchés, a-t-il dit. “Toutefois nous sommes persuadés qu’avec ses fondamentaux forts, l’Europe peut faire face.” Mardi, les Bourses européennes ont à nouveau dégringolé, dans le sillage des places asiatiques, après avoir connu un lundi noir avec leurs plus fortes baisses en une journée depuis le 11 septembre 2001. En cause: les craintes d’un ralentissement économique américain prononcé. Les Bourses de Paris, Londres et Francfort ont ouvert sur des baisses supérieures à 2,5%. Les investisseurs se sont montrés sceptiques face à l’annonce vendredi par le président américain George W. Bush d’un plan de relance de plus de 140 milliards de dollars, sous formes d’allègements fiscaux. Ce plan ne s’adresse pas aux risques financiers, à l’origine de turbulences sur les marchés mondiaux depuis l’été dernier dans la foulée de la crise des prêts hypothécaires à risques aux Etats-Unis. A ce sujet, la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, a estimé mardi que le président des Etats-Unis George W. Bush allait devoir “aller plus loin” dans son plan de relance en expliquant “comment” il allait injecter les milliards de dollars annoncés dans l’économie américaine. “Pour l’instant c’est assez vague”, a-t-elle estimé, ajoutant: “il faut qu’on comprenne dans quels canaux ça va passer”. |
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