[22/01/2008 16:30:30] PARIS (AFP)
Wall Street a ouvert mardi en net repli malgré l’annonce par la Fed d’une baisse en urgence de son principal taux d’intérêt, tandis que les places européennes étaient irrégulières après un nouveau repli des places asiatiques. Vers 15h30 GMT, le Dow Jones lâchait 1,90% et le Nasdaq tombait de 2,64%. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 tombait lui de 2,15%. Face à la peur d’un ralentissement économique mondial, la Réserve fédérale américaine a décidé de baisser son principal taux directeur de 0,75 point de pourcentage, à 3,50%, notant les risques accrus sur la croissance économique et la détérioration continue des marchés financiers. Francfort est redevenue provisoirement positive après l’annonce de la Fed, avant de reculer de nouveau. Vers 15h30 GMT, l’indice DAX des trente valeurs vedettes cédait 1,10 après un bref passage dans le vert. La Bourse de Londres est repassée dans le vert dès la fin de la matinée, le Footsie-100 affichant un gain de 0,78% en milieu d’après-midi, notamment après des propos du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia qui n’envisage pas de récession mondiale. En début d’après-midi, la Bourse de Madrid était quasi-inchangée (0,01% pour l’indice Ibex-35).
L’inquiétude persistait cependant chez les intervenants sur les conséquences d’une crise majeure aux Etats-Unis, malgré les déclarations de la Maison Blanche assurant d’une absence de risque de réelle récession. En Europe, M. Almunia s’est lui aussi voulu rassurant, en affirmant qu’il n’y avait pas de risque de récession mondiale généralisée. “On ne parle pas d’une récession mondiale. On parle du risque d’une récession américaine”, a-t-il indiqué avant une réunion à Bruxelles des ministres des Finances de l’UE. Le ministre slovène des Finances Andrej Bajuk, dont le pays assure la présidence de l’UE, a lui aussi relativisé les risques pour l’économie européenne. “Nous sommes persuadés qu’avec ses fondamentaux forts, l’Europe peut faire face”, a-t-il dit. L’humeur restait néanmoins à la plus grande nervosité mardi en Europe. La Bourse de Paris faisait par exemple du yo-yo, le CAC 40 oscillant sans direction claire autour de l’équilibre, au lendemain d’une chute de près de 7%. Après avoir perdu plus de 5% dans les premiers échanges, l’indice parisien est rapidement repassé dans le vert, gagnant 1,77% peu après 15h25 GMT. Les Bourses des principales monarchies pétrolières du Golfe, dont celle de l’Arabie saoudite, ont quant à elle plongé mardi. L’indice du marché saoudien Tadawul All-Shares Index (TASI) a perdu 9,7%, terminant la journée sous la barre psychologique de 10.000 points, à 9.338,54 points. Le maximum de fluctuation autorisé à la baisse pendant une seule journée est de 10%. C’est la pire journée de ces deux dernières années dans le royaume: l’ensemble des 109 compagnies cotées ont terminé en baisse. Comme à Ryad, les six autres bourses des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui s’étaient nettement redressées l’an dernier, ont perdu la plupart de leurs gains lors d’une journée particulièrement nerveuse. Les investisseurs redoutent non seulement la propagation à l’ensemble de la planète d’une récession aux Etats-Unis, mais aussi une crise majeure du système financier, plombé par les difficultés des rehausseurs de crédit. En Amérique latine, la tendance était à la hausse. La bourse de Mexico s’inscrivait en ouverture sur une progression de 3,27% et celle de Sao Paulo au Brésil de 3,11%. En revanche, dans la matinée, ce fut la dégringolade en Asie, où les places boursières étaient paniquées par les perspectives de récession aux Etats-Unis, gros client des exportations de la région. La dégringolade a dépassé 5% à Tokyo, 7% à Shanghaï et 8,65% à Hong Kong. L’indice de la Bourse de Bombay en Inde a chuté de 4,97% à la clôture, après que les échanges eurent été suspendus pendant une heure à cause d’un plongeon de près de 10% à l’ouverture par crainte d’une récession aux Etats-Unis. La Bourse de Bombay avait déjà dévissé lundi, cédant 7,41% à la clôture, sa plus forte baisse jamais enregistrée en une séance. La Bourse de Séoul, qui a également suspendu ses échanges mardi en milieu de séance après une chute de 6,23%, a clôturé en très forte baisse de 4,4%. La Bourse de Jakarta a enfin clôturé sur une chute de 7,7%, à 2.294,52 points. Le principal indice de la Bourse indonésienne a perdu 16% depuis le début de l’année et a reculé de 19% par rapport à son record établi le 9 janvier, à 2.830 points. |
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