Formation professionnelle : Quand l’UE s’en mêle !


Par Maryam OMAR

Il n’était pas peu fier,
le patron du Centre de formation professionnelle de Sfax, en nous expliquant
dans le détail les perspectives que son centre ouvre aux jeunes Tunisiens
soucieux de trouver un métier qui leur permet une source de revenu le plus
tôt possible. Mais il y a quelques cheveux dans la soupe !

 

Car ce centre est sans
conteste devenu l’un des meilleurs de Tunisie après que ce soit noué un
partenariat (nommé MANFORM) entre le ministère de l’Education et de la
Formation et l’Union européenne. Et là, on n’y va pas par le dos de la
cuillère car la contribution de l’UE au seul centre de formation de Sfax
s’élève à 3,3 millions de dinars pour la construction (réhabilitation de
locaux existants et extension) et à 7,4 millions de dinars pour les
équipements.

 

De l’argent
judicieusement dépensé puisque la capacité d’accueil initiale du centre
avant restructuration était de 300 postes de formation et est passée à 1200
postes après restructuration. Et quand on visite le centre, on a plaisir à
voir que les jeunes gens travaillent dans de bonnes conditions, dans de bons
locaux, avec du bon matériel…

 

Seulement, on se rend
également compte que beaucoup reste à faire. Il manque une vraie cellule
d’orientation qui aiderait les nouveaux venus à comprendre et à décider, il
faudrait également étendre le nombre de lits dans le foyer bien au-delà de
la centaine qu’il compte actuellement pour soutenir les élèves qui viennent
de régions éloignées, il manque un système de ‘’mise à niveau’’ de ses
formateurs…

 

Tout cela en urgence, et
c’est à ce moment-là que le CFA de Sfax pourra prétendre être un exemple
pour les autres centres et aussi pour tous les pays partenaires (notamment
en Afrique) qui cherchent des modèles dans leurs propres systèmes de
formation professionnel.