[23/01/2008 13:34:44] BERLIN (AFP) Le gouvernement allemand a tiré les conséquences des risques accrus pour l’économie mondiale et abaissé mercredi comme prévu sa prévision de croissance pour cette année. Berlin attend maintenant 1,7% de croissance du Produit intérieur brut, contre une précédente estimation de 2%. La chancelière Angela Merkel avait déjà divulgué ce chiffre mardi soir lors d’un entretien à la radio. Après 2,5% en 2007, le rythme de la croissance allemande va donc nettement ralentir, alors que l’économie américaine s’affaiblit, que le secteur bancaire se débat toujours avec les conséquences de la crise des crédits immobiliers à risques de l’été 2007 et que les marchés financiers sont victimes de mouvements de panique. Le ministre de l’Economie, le conservateur Michael Glos, a pourtant assuré que l’Allemagne était “sur une bonne trajectoire”, avec “une croissance qui profite à tous, un taux d’activité record et un budget à l’équilibre”. Certes, “nous gardons un oeil sur les risques”, et “les traces de frein aux Etats-Unis vont avoir un effet en Europe et en Allemagne aussi”, a-t-il reconnu. Mais pour le moment, Berlin attend toujours un regain de la consommation des ménages, qui doit tirer la croissance cette année. Le gouvernement table également sur la poursuite du recul du chômage, qui a déjà beaucoup baissé en 2007. A la fin 2008, le pays devrait afficher un taux de chômage brut de 8,2%, contre 9% fin 2007 et près de 12% en 2005. D’autre part, pour la première fois depuis longtemps, “les prix vont croître moins vite que les salaires”, ce qui devrait permettre aux Allemands de dépenser plus dans les magasins. Le commerce extérieur va en revanche faire les frais des soubresauts de la conjoncture mondiale. Berlin attend une croissance de près de 6% des exportations hors effets de change, contre plus de 8% l’an dernier. L’euro fort devrait également peser sur le niveau des exportations. La publication de ces nouveaux chiffres intervient après un début de semaine houleux à la Bourse de Francfort qui, comme les autres places mondiales, a réagi aux inquiétudes sur la conjoncture mondiale, et notamment américaine. Lundi, l’indice Dax de Francfort a perdu plus de 7%, sa plus grosse chute depuis septembre 2001. Mais M. Glos a répété mercredi que ces mouvements n’avaient rien à voir avec la réalité de l’économie allemande, dont les bases sont selon lui toujours solides. “Il ne faut pas sur-estimer la correction actuelle”, selon lui. |
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