Les chefs d’entreprise
devraient être plus attentifs à ce qui se passe dans les Universités car
c’est chez eux que les jeunes gens qui y étudient viendront plus tard
atterrir. En vérité, un effort national est à faire au moment où des
faiblesses fondamentales semblent persister dans les temples de la
connaissance.
Nous avons, par exemple,
rendu dernièrement visite à la Faculté de sciences économiques et de gestion
de Sfax ; l’une des meilleures de Tunisie, nous sommes-nous laissés dire !
C’était à l’occasion de faire le point sur le centre de documentation de la
Faculté financé par des fonds venant de l’Union européenne dans le cadre de
l’appui de l’UE à la modernisation de l’enseignement supérieur en Tunisie,
au bénéfice du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche
scientifique et de la Technologie.
Un centre de
documentation dans les règles de l’art avec une bibliothèque virtuelle
donnant accès à l’immense centre des archives de l’UE qui renferme un nombre
incalculable de références sur le droit, l’économie, la finance, les
statistiques… Bref, une vraie caverne d’Ali Baba pouvant donner une telle
ampleur et une telle qualité aux recherches de nos étudiants qu’ils
pourraient arriver à se comparer aux meilleurs étudiants européens. Nous
savons tous quelles formidables répercussions pourraient avoir un bon centre
de documentation sur les résultats d’étudiants studieux, curieux,
intéressés…
Et c’est là que se trouve
le drame car, de l’opinion même du Doyen de la Faculté, nos étudiants ne
lisent pas, ne s’intéressent pas à la documentation, n’ont pas de curiosité,
ne recherchent pas l’excellence… et quand on sait que nous parlons de l’une
des meilleures facultés du pays, nous ne pouvons que mesurer l’ampleur du
désastre si nous ne parvenons pas à remobiliser les jeunes et leur apprendre
à aimer ce qu’ils font. Sinon, demain, ils travailleront en entreprise en
tant que cadres et ils amèneront avec eux cette médiocrité… Nous vous
laissons imaginer les conséquences !
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