Avant de réagir à cet article, je
voudrais bien commenter deux points qui sont des préalables à n’importe quel
genre journalistique (synthèse, interview, reportage, enquête, …) :
1. Avant de publier un article et de
tirer des conclusions sur un sujet, il faut d’abord faire une recherche, une
analyse voire une enquête afin que les affirmations présentes dans l’article
soient fondées. Il ne suffisait pas de discuter avec une seule personne
quelle que soit sa position pour pouvoir formuler une opinion sur un thème
aussi important et stratégique que celui de la qualité des formateurs.
2. Ensuite pour écrire un article, pour
donner une information aussi simple soit-elle, la précision et la rigueur
s’imposent afin de ne pas induire le lecteur en erreur et ne pas pousser à
la confusion. Il faut, dans ce cas de figure, indiquer le centre, préciser
s’il s’agit d’un centre privé ou public, etc.
Pour revenir à notre sujet, il faut
rappeler que le système de la formation professionnelle a fait l’objet d’une
réforme radical qui a commencé il y a une dizaine d’années.
Cette mise à niveau a touché tous les
aspects (institutionnel, organisationnel, ressources humaines,
infrastructure, procédurale, etc.). Les efforts consentis sont considérables
et on commence à en récolter les fruits. La preuve est qu’on est en train
d’exporter notre savoir-faire au niveau international et de concurrencer
ceux qui nous ont assistés durant la mise à niveau. Cela n’empêche que
quelques lacunes existent. Il est tout à fait normal que la perfection ne
peut pas être atteinte d’un seul coup.
Concernant la problématique de
l’inspection, le corps d’inspecteur pour la formation professionnelle a été
créé et il sera prochainement opérationnel. Cette étape ne peut être
envisagée avant de mettre en place toutes les structures et les moyens
humains et matériels nécessaires. Parmi ces préparatifs figurent celle
relative à la formation des formateurs des centres étatiques. Ces formateurs
ont bénéficié d’une formation complète sur le plan technique et pédagogique
en plus du perfectionnement périodique afin de mettre à jour leurs
compétences. Maintenant qu’ils ont outillé, ils peuvent faire l’objet d’une
inspection. Il va sans doute qu’en dix ans beaucoup de choses ont changé et
la mauvaise réputation qui est l’héritage d’une étape précédente a laissé sa
place à une bonne image de plus en plus inculquée dans l’esprit des jeunes
et des familles. Preuve à l’appui, le nombre accru de bacheliers qui ont
préféré s’orienter vers des spécialités relevant de la formation
professionnelle au lieu de suivre un cursus d’enseignement supérieur.
Enfin, il faut signaler que la démarche
qualité a commencé à être implantée dans les centres de formation
professionnelle et d’ici quelque peu la majorité des centres sera certifiée.
Karim TOUMI
Réaction à l’article :
Formation Professionnelle : Les formateurs, un talon d’Achille !
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