Le e-commerce a attiré 20 millions de Français en 2007

 
 
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Des femmes font des achats sur un site internet (Photo : Mychele Daniau)

[24/01/2008 14:07:33] PARIS (AFP) Le commerce sur internet, qui attire déjà 20 millions de cyber-acheteurs, devrait poursuivre son envolée dans les prochaines années en France, après avoir augmenté son chiffre d’affaires de 35% et créé 13.000 nouveaux sites marchands en 2007.

Les internautes ont dépensé 16,1 milliards d’euros en 2007 sur internet, soit 35% de plus qu’en 2006 et seulement 5,7 milliards d’euros en 2004, a annoncé jeudi la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).

“Le montant du chiffre d’affaires devrait doubler d’ici deux ans, pour atteindre 31,4 milliards d’euros en 2010”, a prédit Marc Lolivier, délégué général de la Fevad, lors d’une conférence de presse.

“De plus en plus d’internautes se rendent compte qu’acheter sur internet est facile et que tout se passe bien la plupart du temps. Il n’y pas un pays au monde où le commerce en ligne ne croît pas, la France s’inscrit dans cette tendance”, a ajouté François Momboisse, président de la Fevad qui regroupe 375 entreprises.

Praticité et prix bas expliquent le succès de cette filière, qui a attiré 20 millions d’acheteurs en 2007 en France, soit le tiers de la population.

Le profil type du cyber-acheteur est celui d’un homme aisé âgé de 35 à 49 ans, mais les femmes gagnent de plus en plus de “part de marché” (45%), selon une étude du cabinet Médiamétrie, réalisée pour la Fevad.

Surfant sur cette popularité, 13.000 nouveaux sites marchands ont été créés en 2007, pour atteindre un total de 36.900 fin décembre. Leur chiffre d’affaires augmente aussi, puisque plus de la moitié d’entre eux enregistrent entre onze et un millier de commandes par mois. En 2006, la moitié des sites enregistraient moins de dix commandes par mois.

Contexte concurrentiel et prix bas obligent, ces sites ne sont pas ou peu rentables, selon la Fevad.

Parmi les 15 sites les plus visités en France, 13 sont français et seulement deux étrangers (eBay et Amazon).

Tous les secteurs profitent de l’essor, à commencer par les produits culturels, la haute technologie et les voyages, mais aussi le textile, les jouets et la cosmétique.

Mais l’Hexagone reste en retrait face à la Grande-Bretagne et l’Allemagne, champions européens du e-commerce. Mieux équipés en matériels informatiques et en accès internet, 55,1% des Britanniques et 43,8% des Allemands achètent en ligne, selon Médiamétrie.

Le taux de confiance progresse moins vite que le chiffre d’affaires, puisque seulement 62% d’internautes disent avoir confiance dans le e-commerce en France, guère plus que les 58,1% enregistrés en 2006.

Les Français refusent également d’acheter en ligne en raison de craintes de non remboursement et d’un déficit de service après-vente, selon une étude de Cetelem, filiale de crédit à la consommation du groupe bancaire français BNP Paribas.

Une loi a été adoptée en décembre pour mieux encadrer le secteur, mais elle ne règle pas ces problèmes.

 24/01/2008 14:07:33 – © 2008 AFP