[25/01/2008 11:00:22] MADRID (AFP) Le taux de chômage en Espagne a augmenté en 2007 pour la première fois depuis 2003, à 8,6% de la population active, en raison notamment de pertes d’emplois dans le secteur moteur de la construction et d’une forte augmentation de la population active au 4e trimestre. Le taux de chômage a atteint 8,6% de la population active contre 8,3% fin 2006, selon des données de l’Institut national de la statistique (INE) publiées vendredi, un “mauvais chiffre” décrit comme “conjoncturel” par le ministre du Travail Jesus Caldera. Cet indicateur tombe mal pour le gouvernement socialiste à l’approche des élections législatives du 9 mars, alors que le ralentissement de l’économie s’est imposé comme le thème phare de la pré-campagne électorale. Le nombre de chômeurs a augmenté de 135.700 au quatrième trimestre par rapport au précédent, quand le taux de chômage se situait à 8,03%. Il a augmenté de 117.000 sur l’ensemble de l’année, pour atteindre un total de 1.927.600 chômeurs. En 2007, 475.000 postes de travail ont été créés en Espagne. Le nombre de personnes ayant un emploi a augmenté de 2,38% (20.476.900 de personnes). Au quatrième trimestre, les hausses les plus fortes ont été enregistrées dans les services (+49.000 demandeurs d’emplois) et la construction (+40.500), un moteur de la croissance espagnole mais dont l’activité connaît un net ralentissement après une décennie de boom frénétique. Ces chiffres confirment une nette accentuation du chômage en fin d’année, amorcée au troisième trimestre. Le chômage avait sensiblement baissé ces dernières années en Espagne. Le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero, candidat à un second mandat de quatre ans face à son rival conservateur Mariano Rajoy, avait promis en début d’année un taux de chômage “clairement” sous les 8% pour 2007. “Ce n’est pas un bon chiffre”, a reconnu vendredi le ministre du Travail. Il s’est efforcé d’en minimiser l’impact en évoquant une “donnée conjoncturelle” à “caractère temporaire” qui ne “remet pas en cause le comportement exceptionnel de l’emploi pendant cette législature”, marquée par la création de 2,9 millions d’empois. “Ce qui s’est passé c’est qu’il n’y a pas eu de création d’emplois au quatrième trimestre. Et comme la population active a augmenté de façon importante, le chômage augmente”, a-t-il ajouté. |
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