Développement durable : La géomatique, outil de gouvernance économique et sociale

Développement durable : La géomatique, outil de gouvernance économique et
sociale

Dans l’optique d’assurer
au nouveau schéma d’aménagement du territoire l’efficacité souhaitée, la
Tunisie a opté pour la géomatique (ensemble des outils et méthodes
permettant de représenter, d’analyser et d’intégrer des données
géographiques) et a élaboré, à cet effet, «un plan national de géomatique (Géonat)».

 

Objectif: doter le pays
d´un référentiel, voire d´une infrastructure d´informations et de données
géographiques numériques sur toutes les activités et tous les services dans
le pays.

  

Cette base de données
permettra aux différents intervenants dans le domaine de la planification et
la gestion territoriale d´assurer un meilleur suivi de l´utilisation de
l´espace et une gestion durable des ressources.
 

Le plan national de
géomatique (Géonat) comporte plusieurs composantes: il ya tout d’abord le
plan de données urbaines (BDU) et la Banque de données  cartographiques
numériques (BDCN). 

  

La BDU permettra de gérer
sur ordinateur les réseaux de téléphone, d’électricité, de gaz, d’eau,
d’assainissement…   

 

Quant à la BDCN, elle est
destinée à assurer la gestion de l´espace (amélioration de la gestion des
affaires foncières, cadastre, titres fonciers…) et à lutter contre les
constructions anarchiques.

  

D’un coût global de 10
millions de dinars, ces deux banques de données sont mise au point en
partenariat avec deux organismes canadiens : Secteur des Sciences de la
terre (SST) et l’Agence canadienne de développement international (ACDI).

 

Les institutions
canadiennes ont reçu pour mission d’aider la Tunisie  à mettre au point un
cadre géospatial national. Ce cadre permettra à la Tunisie d’assurer le
développement optimal et durable de son territoire en utilisant la
géomatique comme outil de gouvernance économique et social.

 

Depuis 2002, des
représentants des différents ministères travaillent avec le SST et DMR
Conseil Inc. (une entreprise canadienne) à l’élaboration du cadre de GÉONAT.

 

Après avoir dressé
l’inventaire complet des capacités actuelles de la Tunisie dans le domaine
de la géomatique, y compris les aspects techniques, législatifs et
institutionnels, l’équipe établira un plan pour le déploiement du cadre
national. En 2002-2003, l’Université Laval a donné des cours de géomatique à
26 gestionnaires tunisiens appartenant à divers ministères qui utilisent de
l’information géospatiale.


Pour revenir à la géomatique, elle consiste en trois activités distinctes :
collecte, traitement et diffusion des données.

  

La collecte a pour but de
constituer un référentiel représentant au mieux la réalité de terrain. Trois
supports sont utilisés : la

,
l’image satellite et la

de supports écrits (le relevé direct sur le terrain, désormais effectué
principalement à l’aide de terminaux équipés de

GPS
, qui permettent de saisir en même
temps l’objet géographique et sa localisation).

 

Vient ensuite le
traitement informatique des données. Cette
opération est effectuée dans des logiciels spécialisés appelés

SIG
(systèmes d’information
géographique, en anglais GIS).

 

Enfin, la diffusion
de l’information géographique. Celle-ci peut se faire selon plusieurs
moyens : soit au travers l’Internet, la production d’atlas
cartographiques, les systèmes de navigation embarqués à bord des véhicules…

  

Par delà cette
utilisation macroéconomique, la géomatique peut être utilisée à des fins de
marketing et justifier entre autres l’implantation géographique d’une
filiale d’une entreprise ou d’une agence bancaire. Dans les pays
anglo-saxons, elle est utilisée comme outil d’aide à la décision.


A.B.S.