Si l’on croit des statistiques officielles, la prestigieuse entreprise
publique, la Société tunisienne de l’industrie automobile (STIA), est en
bonne santé. L’activité de cette société se poursuit à un rythme fort
satisfaisant.
En 2006, la production de la STIA a plus que doublé, passant de 1.016 à
2.424 véhicules.
Dans le détail, les chaînes de l’usine de Sousse ont monté au cours de cet
exercice 951 véhicules industriels, 192 bus et autocars 1.281 camionnettes
(Mitsubishi) contre 785 unités en 2005.
Mieux, le taux d’intégration du montage de véhicules de la STIA, estimé à
25%, est le plus élevé dans l’industrie automobile en Tunisie. Ce taux ne
dépasse guère, selon ces mêmes statistiques, les 3% dans les autres
entreprises : la Société d’équipement de transport et de carrosserie (Setcar),
la Société des industries mécaniques maghrébines (Imm), la Société alpha bus
et la société Sakmo.
Et pourtant, la STIA est inscrite sur la liste des privatisables. A ce
propos, j’ai encore à l’esprit cette déclaration fort significative faite, à
Tunis par le Français, Michel Camdessus, alors directeur Général du Fonds
Monétaire International (FMI), qui disait que «le Fmi n’a jamais demandé aux
gouvernements de privatiser, sans discernement, les entreprises publiques.
L’essentiel pour le Fonds, l’entreprise, qu’elle soit publique ou privée,
doit être simplement bien gérée». Sans commentaires…
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