[28/01/2008 17:38:29] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a une nouvelle terminé en baisse lundi, le CAC 40 reculant de 0,61%, et les investisseurs étant plongés dans le doute par des perspectives économiques qui s’assombrissent pour les sociétés cotées. L’indice parisien a abandonné 29,82 points à 4.848,30 points, dans un volume d’échanges de 6,9 milliards d’euros. Il est resté en baisse toute la journée, perdant jusqu’à 2,50% en fin de matinée, et affiche une baisse de 13,6% depuis le début d’année. Londres a perdu 1,36%, Francfort a été stable (+0,03%) et l’Eurostoxx 50 a cédé 0,52%. “Ce qui est à l’oeuvre en ce moment, ce sont les révisions des prévisions de bénéfices. Chaque jour qui passe voit les analystes financiers revoir à la baisse qui leur objectif de cours, qui le bénéfice par action”, a expliqué à l’AFP le directeur de la gestion de B-Capital, Bertrand Lamiel. “Tant que nous serons dans ce processus de révision à la baisse des perspectives, ce ne sont pas une ou deux sociétés ayant réalisé de bonnes performances en 2007 qui vont retourner le sentiment de marché”, a-t-il ajouté. Dans ce contexte, les valeurs dites “cycliques”, les plus exposées à la conjoncture, ont été logiquement les plus attaquées lundi. “Jusqu’à récemment, le consensus tablait sur une augmentation des bénéfices des sociétés de l’Eurostoxx 50 (indice boursier européen, ndlr) de 9 à 10% en 2008, maintenant nous sommes plutôt sur 7 à 8%”, a rappelé M. Lamiel, selon lequel “tout a une fin, y compris l’expansion des marges”. A l’aube d’une semaine chargée en événements économiques et en publications de sociétés, les opérateurs ont vendu les titres sur lesquels pesaient des risques. Société Générale (-3,82% à 71,05 euros) a poursuivi sa dégringolade de la semaine précédente après deux études très pessimistes des banques Citigroup et WestLB, et alors que son intérêt spéculatif semble retomber. “Il y a des soupçons grandissants sur la direction de la banque, et des interrogations sur la valorisation de l’augmentation de capital” de 5,5 milliards d’euros que la SG s’apprête à lancer, a ajouté un vendeur d’actions d’une société de Bourse indépendante. BNP Paribas (+0,27% à 65,19 euros) et Crédit Agricole (+0,39% à 20,34 euros) ont en revanche fini en hausse après avoir passé une bonne partie de la séance dans le rouge. Saint-Gobain (-1,55% à 51,41 euros) s’est retrouvé à son plus bas niveau depuis 2005, les analystes critiquant la prudence des prévisions du groupe de matériaux de construction. Son premier actionnaire Wendel (-4,02% à 68,24 euros) a été atteint. Lafarge (-4,97% à 106,84 euros) a fini lanterne rouge du CAC 40, Credit Suisse pointant son exposition au ralentissement économique y compris dans les pays émergents. Total (-1,42% à 49,26 euros) et Vallourec (-1,73% à 132,10 euros), dont Bolloré a vendu 1,55% vendredi, ont baissé dans le sillage des cours du brut, handicapés par les incertitudes sur le comportement des marchés boursiers et sur l’état de l’économie américaine, selon les courtiers. ArcelorMittal (-1,01% à 43,23 euros) a pâti de la publication par Nippon Steel, l’un de ses principaux concurrents, d’un bénéfice net quasi stable pour les neuf premiers mois de son exercice 2007-2008 en raison de coûts plus importants que prévu, notamment ceux des matières premières. Rémy Cointreau (+3,93% à 40,43 euros) a été soutenu par son entrée dans la liste des valeurs préférées de la banque américaine Goldman Sachs (“Conviction buy list”). |
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